Ce que les voitures télécommandées ont appris à Piastri pour la F1

Un pré-karting ?

Par Alexandre C.

23 avril 2023 - 11:27
Ce que les voitures télécommandées (...)

De nombreux pilotes sur la grille ont grandi dans l’univers du sport automobile : c’est en particulier vrai, bien sûr, pour les « fils de pilotes », comme Kevin Magnussen ou Max Verstappen.

Qu’en est-il alors pour Oscar Piastri ? Le grand public ne connaît pas encore le parcours, le background du nouveau pilote McLaren.

A-t-il grandi dans une famille immergée dans le sport auto ? Dans un milieu privilégié ?

« Je suis le premier membre de ma famille à participer à des courses. Ma famille a toujours été intéressée par le sport auto. Mon grand-père et mon père étaient tous deux mécaniciens et mon père travaille dans l’industrie automobile. Ils ont toujours eu une passion pour les voitures avant tout, mais aussi pour la course. »

« Cette passion s’est transmise naturellement de génération en génération jusqu’à moi, et elle a commencé lors d’un voyage d’affaires de mon père. Il a ramené une voiture télécommandée des États-Unis en Australie, et j’ai commencé à la conduire dans le jardin quand j’avais six ou sept ans, puis j’ai commencé à participer à des courses peu de temps après, et tout est parti de là. Je n’ai commencé le karting qu’à l’âge de neuf ou dix ans. »

Les voitures télécommandées ont donc donné en partie l’amour de la course à Oscar Piastri - comme ce fut le cas avec Lewis Hamilton.

« Les voitures que j’ai pilotées au début étaient à l’échelle 1/8e, puis je suis passé à l’échelle 1/10e. Elles ressemblent en quelque sorte à des voitures de tourisme. Il y a aussi des voitures de Formule 1, mais le summum des courses de voitures télécommandées, ce sont des voitures télécommandées de tourisme - et elles sont rapides. Elles atteignent une vitesse de pointe de 110 kilomètres à l’heure et l’accélération est folle. C’est assez intense. »

« Je me mesurais souvent à des personnes âgées d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années. J’ai remporté le championnat national à l’âge de neuf ans et je crois que le deuxième plus jeune avait 18 ans, ce qui était bien. »

« Quand c’est devenu plus sérieux, oui, j’ai commencé à voyager tout autour de l’Australie. Nous avons eu une course à Brisbane, mais la plupart du temps, il s’agissait de courses locales au sein de l’État. Mais pour l’Australie, ce n’est pas si proche. La piste la plus proche de chez nous était à 45 minutes et Brisbane est à deux heures de vol, donc ce n’est pas si local, mais cela a commencé à devenir un peu plus national, à l’échelle de l’Australie, à la fin. Comparé à ce qu’est devenu le karting et, évidemment, le reste de ma carrière, cela semble bien peu de chose. »

À quel point les voitures télécommandées ont-elles finalement apporté des enseignements utiles pour la F1, selon Oscar Piastri ?

« L’aspect technique m’a aidé au début parce qu’il y a probablement plus de choses que l’on peut changer sur une voiture télécommandée que sur la plupart des voitures de course. Vous pouvez changer les ressorts des amortisseurs et vous pouvez modifier le carrossage. Il y a des réchauffeurs de pneus et des additifs pour les pneus afin de les rendre plus adhérents. »

« Vous faites tout cela parce que vous deviez être rapide. Je n’étais pas un expert, mais j’avais une petite idée de ce que faisaient certains réglages. Et je savais ce qu’était une ligne de course, alors quand je suis passé au karting, c’est évidemment très différent d’être debout avec une voiture télécommandée que d’être assis dans une voiture ou un kart, mais l’idée d’une trajectoire de course et de réglages comme ça… j’avais une idée de ce qu’il fallait faire. »

Le passage au karting

Mais bien sûr, Oscar Piastri en est ensuite venu au karting, l’école du sport auto par excellence... Comment cela s’est-il fait ?

« Un ami de mon père avait une fille à qui il avait acheté un kart et ils ont commencé à faire des courses. Un jour, ils m’ont demandé si je voulais y aller. J’ai fait un essai et j’ai adoré ça. La semaine suivante, j’avais mon propre kart dans le garage de la maison, et c’est à partir de là que tout a commencé. »

« Au début, je me posais encore des questions : "Est-ce que je veux faire des courses de voitures télécommandées ou des courses de karts et, très vite, commencer à gagner ?" C’est parti de là et maintenant nous en sommes là. »

En karting, Oscar Piastri conduisait-il surtout pour le plaisir ? Ou aussi pour l’aspect compétitif ?

« Un peu des deux. J’ai d’abord aimé la vitesse. C’est ce que la plupart des gens aiment. Ensuite, c’était une combinaison de beaucoup de compétition, pas seulement avec les autres, mais avec moi-même. J’avais envie de faire de mieux en mieux et d’améliorer mes temps au tour pour découvrir d’autres choses sur la façon de conduire et de régler le kart. Quand vous comparez cela avec d’autres personnes, vous avez un point de repère pour savoir si vous êtes dans le coup ou non. »

D’ailleurs Oscar Piastri, comme tout pilote de F1 on l’imagine, est d’une nature très compétitive...

« La compétition était un atout majeur et même aujourd’hui, je pense que je préfère de loin faire des essais libres, des qualifications et des courses avec d’autres personnes plutôt que de faire des tests tout seul. J’ai vécu cela pendant un an [des tests tout seul en tant que pilote de réserve chez Alpine], alors je sais ce que j’aime maintenant. »

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