Carey explique le choix de Domenicali à la tête de la FOM

La personne idoine pour mener les défis du futur

Par Alexandre C.

14 octobre 2020 - 14:47

Chase Carey quittera bientôt ses fonctions de président de la F1 (pour le compte de Liberty Media), pour prendre du recul en tant que président non-exécutif. Dans ce rôle d’observateur et de conseiller, Carey a choisi son successeur : Stefano Domenicali, l’ancien patron de la Scuderia et actuel PDG de Lamborghini.

Pour le podcast "Beyond the Grid", Carey a rappelé que ses liens avec Domenicali s’étaient forgés à la FIA, où les deux hommes avaient pu se croiser.

« J’ai eu le privilège de connaître Stefano, il dirigeait la commission des monoplaces de la FIA et connaît évidemment beaucoup d’acteurs dans ce sport. »

« L’une des choses importantes que Stefano apporte est sa connaissance approfondie non seulement du sport et de la compétition sur piste, mais aussi des acteurs de ce sport et donc, à bien des égards, il peut faire avancer les choses. »

« Stefano apporte également une personnalité unique, il est quelqu’un qui a beaucoup de respect. Parfois, j’ai l’impression que dans ce rôle, on est assis au milieu d’une tempête avec beaucoup de partenaires qui tournent autour et je pense qu’il apporte un équilibre et certainement une personnalité calme et placide, qui peut naviguer dans ce qui peut parfois être une situation très déroutante et bruyante. »

« La combinaison d’une expertise et d’une expérience uniques avec une personnalité qui peut naviguer à travers les différentes dynamiques existantes le rend vraiment idéal pour cela. »

Quelles seront les priorités de Domenicali à la tête de la FOM selon Carey ? Les mêmes que les siennes, c’est-à-dire assez générales et en même temps décisives.

« C’est toujours continuer à améliorer la course sur la piste - la compétition, l’action, le fait que les outsiders aient une chance de gagner et que les équipes soient en meilleure santé parce que tout se construit autour de cela. »

« Au-delà de cela, dans ces rôles, il y a toujours un équilibre entre le court terme et le long terme. A court terme, vous avez 2021/22 avec les nouvelles réglementations, les nouvelles voitures. »

Il y a aussi l’avenir de la motorisation en F1, et notamment le chantier de la durabilité qui sera à mener : le retrait de Honda, fin 2021, a nourri les inquiétudes à ce sujet.

« Mais évidemment, nous avons des problèmes à long terme comme les défis de la durabilité, le moteur de la prochaine génération et pour un sport comme celui-ci, il est important que nous continuions à construire sur cette base et que nous créions une vision à long terme plus large pour le sport qui nous permette de continuer à grandir et de vraiment saisir nos opportunités. »

« Il est clair que l’aspect commercial du business doit continuer à se développer. Nous avons fait beaucoup de choses dans l’espace numérique qui sont d’une importance capitale pour l’avenir - dynamiser la diffusion télévisuelle, essayer de dynamiser les événements en direct et l’expérience des événements en direct, développer le sport par le biais de domaines comme les sports, les podcasts et autres, développer le sport géographiquement, donc toutes ces choses. »

« Mais la base sur laquelle tout cela est construit est un grand spectacle proposé sur la piste, qui offre ce que les fans veulent et l’offre avec une vision non seulement à court terme mais à long terme. »

C’est enfin à une réflexion plus personnelle que s’est livrée l’Américain, sur son bilan et son apport dans le sport, lui qui y est arrivé presqu’en tant qu’étranger...

« Je suis arrivé dans ce sport en tant qu’outsider et je pense qu’il y a une certaine valeur à le faire parce que nous avons senti qu’il avait besoin de changements importants et de nouvelles perspectives. Nous voulons maintenant quelqu’un qui puisse maintenir l’élan et continuer à construire sur ce que nous pensons avoir mis en place pour faire grandir le sport. »