Bottas, le meilleur numéro 2 de l’histoire de la F1 ?
Le vice-champion avec multiples couronnes
« J’ai besoin d’être fier. Et j’ai besoin d’essayer d’être positif aussi » confiait récemment Valtteri Bottas au sujet de ses années Mercedes.
Quel bilan tirer de ces années Mercedes en effet pour le Finlandais ? S’il a bien été le numéro 2 de Lewis Hamilton – le « wingman » du Britannique pour reprendre une expression de Toto Wolff, qui avait tant heurté Bottas– où se situe Valtteri Bottas dans la hiérarchie des meilleurs « wingmen » de l’histoire de la F1 ?
Peut-il être considéré comme – ce qui peut sembler paradoxal – le meilleur second pilote de la F1 ?
Un détour par les statistiques peut nous l’enseigner.
Avec Mercedes, Valtteri Bottas a signé 59 podiums et 10 victoires, ainsi que 20 poles. Il aura également remporté tous les titres constructeurs durant ses années Mercedes, de 2017 à 2021 inclus, soit cinq.
C’est bien simple : dans l’histoire des wingmen, seul Rubens Barrichello devance Valtteri Bottas au nombre de titres constructeurs, c’est-à-dire cinq durant les années Ferrari, et un sixième titre avec Brawn GP, si l’on considère que Rubinho était le « wingman » de Jenson Button à l’époque en 2009. Et encore, Rubens compte moins de poles que Valtteri Bottas (14 contre 20), et une seule victoire de plus.
Les parallèles entre Rubens et Valtteri sont d’ailleurs légion : les deux étaient « imbattables dans leurs bons jours » (dixit Valtteri Bottas), mais aussi bien plus irréguliers que leurs chefs de file, Michael Schumacher et Lewis Hamilton.
D’autres wingmen pourraient être cités, comme Mark Webber chez Red Bull. L’Australien a remporté 4 titres au classement des constructeurs d’affilée, entre 2010 et 2013 ; et encore en 2010 n’était-il pas tout à fait le wingman de Sebastian Vettel puisqu’il était devant au classement, avant la dernière course à Abu Dhabi.
Webber a signé 9 victoires et 13 poles en F1, derrière Barrichello et Bottas donc.
Les wingmen dans l’histoire
Au total, durant une même saison, 13 pilotes dans l’histoire de la F1 ont eu un coéquipier champion du monde, sans avoir été champion par la suite – par exemple Alain Prost, qui avait terminé juste derrière son coéquipier Niki Lauda en 1984 chez McLaren (un demi-point) est exclu de la liste des wingmen. De même que Nico Rosberg durant ses années Mercedes.
La liste ainsi resserrée des wingmen comprendrait donc aussi Gerhard Berger, David Coulthard, Giancarlo Fisichella, Riccardo Patrese, Peter Collins, Carlos Reutemann, Ritchie Ginther, Bruce McLaren, Luigi Villoresi, Johnny Herbert et François Cevert.
David Coulthard a un des plus beaux palmarès de cette liste (12 poles et 13 victoires), sans oublier Berger (10 victoires et 12 poles). Reutemann n’est pas en reste non plus avec 12 victoires et 6 poles.
Notons que le plus chevaleresque est sans doute Collins. En 1956, alors qu’il avait encore des chances d’être titré face à Fangio, il avait délibérément renoncé à finir le Grand Prix de Belgique dans sa Ferrari, pour laisser sa monoplace à son coéquipier qui avait abandonné (le règlement à l’époque autorisait ce changement de monoplace).
En définitive, le passage de Valtteri Bottas chez Mercedes ne doit pas sous-estimé. 100 % de titres constructeurs : George Russell fera-t-il mieux à Brackley ?
Mercedes F1
Schumacher pourrait perdre tous ses liens avec Mercedes F1
Mercedes F1 veut terminer 2024 sur une bonne note avec Hamilton
Sainz admet que ’ça fait mal’ d’être snobé par Red Bull ou Mercedes F1
Antonelli : Hamilton est ’gentil’ et ’me parle beaucoup’
+ sur Mercedes F1