Binotto admet que Ferrari manque d’appuis et de rythme de course

Il reconnaît aussi l’erreur stratégique avec Charles Leclerc à Mexico

Par Alexandre C.

2 novembre 2019 - 13:02
Binotto admet que Ferrari manque (...)

A Mexico comme à Suzuka, Ferrari a gaspillé une première ligne acquise en qualifications, en laissant filer la victoire aux Mercedes. La Scuderia a notamment été pointée du doigt pour avoir quelque peu raté sa stratégie à Mexico, notamment avec Charles Leclerc qui a sans doute trop précocement révélé ses cartes.

Pourtant, pour Mattia Binotto, l’explication du résultat de Mexico tient aussi à une autre explication, plus simple…

« Certainement, en partant de la première ligne, il est toujours difficile de ne pas obtenir le meilleur résultat en course. Mais ce qui est arrivé, tout d’abord, c’est que nous n’étions pas peut-être assez rapides en course. Parce que si nous avions été plus rapides, Mercedes n’aurait pas pu nous undercuter. C’est la première analyse. De manière générale, parfois, pour gagner, il faut prendre plus de risques. Et si vous prenez des risques, cela veut dire pour moi être assez courageux ; donc peut-être que, quand Alexander Albon s’est arrêté, nous n’aurions pas dû arrêter Charles, mais rester en piste. Mais en faisant cela, nous étions assez certains – nous le pensions sur le moment - que les pneus n’auraient pas duré jusqu’à la fin de la course. C’était une erreur, une mauvaise hypothèse. »

« Donc cela signifie que dans notre compréhension des pneus, dans la modélisation de leur comportement, il faut faire quelques ajustements. Maintenant, nous regardons toutes les données. Nous essayons d’améliorer encore notre modèle de compréhension des pneus, ce qui nous donnera dans le futur, probablement, une meilleure opportunité pour faire de meilleurs choix. »

A Mexico, il faut dire que toutes les monoplaces couraient avec peu d’appui réel, étant donné l’altitude du circuit. A Austin, ce devrait être de l’histoire ancienne : Ferrari aura-t-elle ainsi plus de facilité à préserver ses pneus ?

« Ce sont deux points différents. Nous manquons toujours d’appui par rapport à nos concurrents, c’est une faiblesse, mais nous l’avons améliorée tout au long de la saison. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons un bon package, mais pas assez bon… et nous savons très bien qu’avoir de l’appui est important, sur certains circuits, comme à Budapest ou Mexico. Mais comparez Budapest à Mexico : nous avons fait un formidable pas en avant dans la bonne direction. Donc oui, il faudra que nous trouvions plus d’appuis pour l’an prochain, c’est important pour le rythme de course, la dégradation des pneus… Ajouter plus d’appui, cela signifiera ajouter plus de traînée, donc nous serons plus lents en lignes droites. Mais aujourd’hui, nous pensons que nous avons une bonne unité de puissance, et que cela joue entre notre faveur. Nous espérons conserver le même avantage dans le futur. »

Mattia Binotto doit gérer l’unité de puissance et le châssis, mais aussi les deux pilotes maison, Sebastian Vettel et Charles Leclerc, qui sont en concurrence pour obtenir la 3e place au championnat. Mais est-ce vraiment un objectif important ?

« Ce qui est important pour nous, c’est aussi de confirmer la 2e place au classement des constructeurs, j’espère que nous pourrons y arriver ce week-end. Ce qui est toujours important pour nous, c’est de remporter d’autres victoires pour Ferrari durant ces dernières courses. Et en tout dernier, vient la 3e place au championnat pilotes. Qui ce sera… peu importe. »

Le pilote qui terminera 3e sera-t-il le premier pilote Ferrari l’an prochain ?

« Pas du tout » conclut Mattia Binotto.

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