Bearman très touché par Leclerc : ‘J’ai vu quel genre de personne il était’
Sainz et Hamilton l’ont aussi aidé à Djeddah
Au Grand Prix d’Arabie saoudite, quand il appris qu’il devait remplacer, au pied levé, à partir des EL3, Carlos Sainz, Oliver Bearman ne pouvait plus tenir en place. « Frédéric Vasseur a lu la panique dans ma voix »a-t-il ainsi confié récemment.
On connaît la suite : Oliver Bearman, le futur pilote Haas F1, s’est brillamment sorti de cette ornière saoudienne. Il était parvenu jusqu’à la Q3 et avait terminé un Grand Prix périlleux à la 7e place, impressionnant chacun des observateurs.
Mais un homme en particulier a aidé le jeune Britannique à faire face à cet immense défi. Et pas n’importe lequel : Charles Leclerc.
« Il a été d’une très grande aide pour moi » a confié Bearman au sujet du Monégasque, apparu pour l’occasion comme un vrai ‘team-player’.
« Il a compris la difficulté de la position dans laquelle je me trouvais et il m’a aidé tout au long des séances, en particulier avant les qualifications. Je pense qu’il pouvait voir que j’étais un peu nerveux. »
« Ce dont je me souviens, c’est qu’il m’a aidé avant la course. Nous nous sommes assis avec lui et Fred [Vasseur], et il m’a un peu aidé. »
« Je n’avais pas fait de longs relais, je n’avais pas fait plus de deux tours rapides d’affilée avant la course. C’est un scénario un peu différent entre la course et les qualifications, et il m’a donné des indications sur le comportement des pneus et des choses comme ça - des choses que je n’avais pas encore expérimentées. »
« C’est un petit détail mais c’est super utile et c’est quelque chose que je n’avais pas pu expérimenter lors de ma seule séance d’essais libres. Ces petits conseils et ces idées n’avaient pas de prix dans la situation dans laquelle je me trouvais. »
Oliver Bearman rappelle que ce n’est pas la première fois qu’il a affaire à un Leclerc : il a très bien connu son frère Arthur, en F3.
« J’ai toujours été un grand fan de Charles. J’étais coéquipier d’Arthur, son frère, en F3, et naturellement nous avons tous soutenu Charles cette année-là. Il a fait de très, très bonnes performances. »
« Je connaissais Charles un peu avant, nous nous étions rencontrés quelques fois, mais ce week-end-là, j’ai vu quel genre de personne il était. J’ai acquis beaucoup de respect pour lui, parce qu’il n’y avait aucune obligation de faire quelque chose comme ça. »
« Cela semblait être un petit mot ici et là pour lui, mais pour moi, cela signifiait beaucoup et je l’ai vraiment apprécié. »
Sainz et Hamilton ont aussi aidé Bearman
Sans aucun doute, la performance d’Oliver Bearman sur un circuit aussi difficile que Djeddah a tapé dans l’œil de Haas F1 et d’Ayao Komatsu. Qui a décidé de titulariser Bearman l’an prochain dans son équipe. Tout cela finalement, grâce à l’appendicite de Carlos Sainz...
Bearman confie d’ailleurs que l’Espagnol l’a aussi beaucoup aidé.
« Je dois dire que ce n’était pas les circonstances dans lesquelles je voulais faire mes débuts en F1... Je sais que Carlos aurait préféré être en piste lui-même, mais quand une opportunité comme celle-ci se présente, vous devez être prêt et je l’ai été. »
« Carlos était là le jour de la course, dans le garage, aux côtés des ingénieurs. En fait, je lui ai parlé après la course et il m’a dit certaines choses que les ingénieurs voulaient me dire, mais il leur a dit de ne pas le faire, parce que cela aurait été une surcharge d’informations. »
« Mais aussi pendant la course, il a vu certaines choses qui se passaient, il a regardé mon pilotage et il m’a donné quelques conseils, ce qu’il fallait changer dans ma conduite et ce qu’il fallait changer dans la configuration des réglages de la voiture elle-même. »
« Il leur disait ce qu’ils devaient me dire, en gros, donc c’était plutôt sympa. Il a été dans cette situation et il sait ce que le pilote veut, alors j’ai trouvé cela très utile. »
Mais Oliver Bearman a également été touché par le soutien d’un dernier pilote. Un futur pilote Ferrari et une légende de la F1, un compatriote aussi : Lewis Hamilton.
« Il a été le premier à me voir après la course. Il m’a serré la main, m’a félicité, et bien sûr, c’était un moment très spécial. Avoir vu ce type qui court en F1 depuis que je suis né, et partager enfin la piste avec lui... »
« En fait, j’ai reçu un message vidéo de sa part en 2016. Je venais de remporter le championnat britannique de karting et je pense que par l’intermédiaire d’un ami, il m’avait envoyé un message pour me féliciter, me dire de continuer à pousser, et d’autres choses de ce genre. »
« Je ne l’ai reçu que récemment, mais cela montre que j’admirais ces gars et qu’un jour, dans le futur, je partagerai la piste avec eux - c’est un honneur. »
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