Aston Martin F1 répond : ’Une surprise’ d’avoir un concept similaire à la Red Bull RB18
Green n’a eu aucune donnée et explique la genèse de son concept
Il était très attendu en conférence de presse ce matin à Barcelone et, forcément, le directeur technique en chef d’Aston Martin F1, Andy Green, a démenti tout plagiat de Red Bull et toute utilisation de données venant des recrutements effectués dans son équipe.
Selon le créateur de l’AMR22, le concept utilisé par Red Bull était bien déjà en développement avant même d’avoir vu la RB18.
"Je ne sais pas quelles sont ces accusations dont parle Red Bull. Tout ce que je peux dire, c’est qu’à aucun moment nous n’avons reçu de données d’une équipe ou de qui que ce soit" assure-t-il.
"La FIA est intervenue et a mené une enquête approfondie, a examiné toutes les données menant à l’histoire de cette voiture, ils ont interrogé toutes les personnes impliquées et ont conclu qu’il s’agissait d’un développement complètement indépendant."
"Quant au point de l’arrivée des employés de Red Bull, cette voiture a été conçue au milieu de l’année dernière dans le cadre d’une double route pour la voiture de lancement, et la majorité des designs a été produite avant même que quelqu’un de Red Bull ne se présente chez nous. Je pense donc que les accusations sont très loin de la vérité."
Bien entendu les accusations portées par Red Bull donnent une mauvaise image d’équipe qui ne sait que copier les meilleures voitures. Green est évidement très énervé par cela.
"Je suis déçu, surtout parce que la FIA a fait une déclaration concernant la voiture. Ils sont entrés dans nos systèmes et ont regardé puis ont déclaré que tout cela était un travail indépendant légitime. C’est eux qui voient toutes les données, c’est eux. Et pas seulement pour nous mais pour toutes les équipes, c’est eux seuls qui peuvent juger, et avec le règlement ils sont obligés de juger là-dessus. Pour moi, c’est la fin de l’histoire."
Une défense autour du double développement
La question se pose évidemment : pourquoi avoir choisi deux feuilles de route différentes pour la conception de l’AMR22 ?
"Si vous regardez le développement de la voiture qui est là en ce moment, vous verrez que tout cela s’est produit vers la fin de l’année dernière avant que nous ayons vu la voiture de qui que ce soit."
"Nous étions sur une double route. Et ce fut un choc, mais aussi une surprise, que Red Bull propose également un concept similaire. Mais je pense que cela n’a fait que renforcer notre sentiment à l’époque que, des deux voies qui s’offraient à nous, nous avions fait fausse route. Et je pense que leur F1 a été la confirmation de cela."
Aston Martin n’a marqué que six points car son AMR 22 en version A était en surpoids et souffrait de marsouinage selon Green.
"Les faiblesses de cette voiture étaient assez évidentes avant même le lancement, si on prend juste le poids, après cela, elles ont été aggravées par des problèmes supplémentaires en piste. Nous avons tenté de les résoudre, mais c’était une impasse et les options de réglages de la voiture de lancement étaient très, très limitées. Nous sommes alors passé à la version B."
Red Bull semble vouloir aller plus loin et affirme que des données ont été téléchargées, et Green assure que son équipe est ouverte à toute enquête supplémentaire.
"Nous nous attendions à ce que ce soit la fin, mais si la FIA veut revenir et faire de nouvelles enquêtes, nous sommes plus qu’heureux qu’ils le fassent. Nous avons été complètement ouverts et honnêtes avec eux tout au long du processus, nous leur avons donné tous les accès qu’ils ont demandés et s’ils veulent revenir et en faire plus, nous sommes plus qu’heureux de nous y conformer."
Un développement en amont justifié selon Green
Green ajoute un argument à sa défense : le processus menant à une version B devait être pensé il y a longtemps car sinon, avec le plafond budgétaire en place, le passage à une conception de voiture très différente n’aurait pas été possible ou aurait anéanti le budget de développement de l’année.
"Nous nous sommes donné beaucoup d’options sur le châssis. Nous avions prévu très tôt d’avoir un changement significatif si nous en avions besoin, autour de la sixième course.
"Avec la voiture de lancement, nous avons limité les quantités de pièces et nous nous sommes assurés que la conception était adaptable à ce moment-là pour nous donner la liberté de faire quelque chose comme ça."
"Parce que si nous ne l’avions pas prévu dès le début, je ne pense pas que nous serions en mesure de le faire avec un plafond de coûts. Si nous l’avions fait sans y penser en amont, ce que vous voyez serait alors le tout dernier changement que nous pourrions apporter à la voiture."
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