Alpine F1 : C’était ’le bon moment’ pour se séparer avec Ocon
Famin est convaincu que les deux avaient besoin de changement
Esteban Ocon rejoindra Haas F1 en 2025, après cinq saisons passées chez Renault puis Alpine. Le pilote français a connu des tensions avec son équipe cette année et avec son directeur Bruno Famin. Ce dernier est convaincu que c’était le bon moment pour une séparation, et il est heureux que cela soit arrivé avant un réel conflit.
"Je pense que c’était le bon moment" a expliqué Famin dans le podcast Beyond the Grid. "Je pense que c’était le bon moment pour les deux parties de se séparer. Je suis très heureux que nous nous séparions avec une très bonne relation. Il n’y a pas de conflit, pas de problème... je suis sûr que nous allons parler de Monaco."
Il assure que l’accrochage d’Ocon avec son équipier Pierre Gasly à Monaco n’était pas la raison de la séparation, mais plutôt un symptôme des problèmes : "C’était la partie visible de l’iceberg, Monaco. C’était la preuve qu’il était temps de changer pour les deux parties."
"Nous avons besoin de dynamisme dans l’équipe, nous avons besoin de changer l’instabilité, le mouvement, et vous ne pouvez pas être aussi stable. Il faut apporter de nouvelles façons de faire, de nouvelles idées. Un nouveau pilote apporterait de nouvelles choses."
"Et c’est la même chose pour lui : un environnement différent lui permettra d’améliorer certaines choses. Je suis sûr à 100 % que ce sera bon pour tout le monde, pour lui aussi. En fait, c’est un peu paradoxal. Mais depuis que nous avons décidé de nous séparer, la relation est peut-être plus calme."
Et Famin garde la victoire d’Ocon comme un de ses meilleurs souvenirs : "Je suis très heureux qu’il y a quelques années, nous ayons pu offrir une voiture gagnante en Hongrie en 2021. C’était un très bon moment. J’aurais aimé être avec sa famille à ce moment-là. Mais oui, je pense que la relation est bonne."
"Pas une situation différente des autres équipes"
Famin explique que la situation après Monaco a été désamorcée grâce à une longue discussion entre les pilotes et la direction de l’équipe, comme ça avait déjà été le cas lors de situations délicates auparavant. Le Français dément qu’Alpine rencontre des problèmes plus importants à ce niveau que les autres équipes.
"C’est comme la discussion que nous avons eue avec les deux après le Japon l’année dernière, après l’histoire de l’échange de positions. Pour moi, la façon de parler est de dire que c’est bien, que ce n’est pas bien, de dire les choses que je pense être importantes à prendre en compte, il est inutile d’être impoli."
"Vous avez dit que vous aviez vu que j’étais contrarié. Normalement, je n’ai rien à ajouter, les gens voient mon visage et savent si je suis heureux ou non. C’est suffisant. Après, nous devions discuter de ce qui s’est passé pour s’assurer que cela ne se reproduise pas et faire de notre mieux pour l’avenir, et les choses que nous devons faire ensemble."
"Je suis certain que nous n’avons pas une situation différente de celle des autres équipes. Tout le monde sait que le principal concurrent d’un pilote est son coéquipier et il y a eu beaucoup de bruit autour d’Ocon contre Gasly et Gasly contre Ocon."
"Mais je suis sûr que la situation est la même dans toutes les équipes. Regardez sur la piste ce qui s’est passé, Russell contre Hamilton, Leclerc contre Sainz. Je pense que ce sont tous des coureurs. Ce sont tous des combattants, ils veulent battre leur coéquipier. C’est tout à fait normal."
"Depuis que Pierre a rejoint l’équipe au début de l’année 2023, il n’y a pas eu de problème spécifique à ce sujet. Quant au fait qu’ils soient tous les deux français, je pense que pour moi c’est beaucoup mieux parce que quand je parle avec eux, je suis beaucoup plus à l’aise pour parler en français."
"Sauf que cela n’a pas vraiment d’importance d’avoir un pilote français, britannique ou de n’importe quelle nationalité - nous avons besoin de la personne qui apportera le meilleur à l’équipe."
Une grève paralysante à Viry ?
Par ailleurs les choses s’animent du côté de Viry et les employés qui conçoivent les moteurs Renault F1 comme ceux qui les exploitent menacent maintenant de faire grève.
Selon une source restée anonyme du côté de l’exploitation, il pourrait y avoir un refus de démarrer les moteurs une fois la F1 de retour aux Pays-Bas.
Comme nous vous le rapportions samedi, il y a déjà de nombreux employés qui se sont mis en arrêt maladie.
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