Wolff et Arrivabene veulent une réduction des coûts bien réfléchie

Il faut que tout le monde s’y retrouve

Par Emmanuel Touzot

6 septembre 2017 - 09:35
Wolff et Arrivabene veulent une (…)

Liberty Media a fait du contrôle des coûts l’une de ses priorités et le nouveau propriétaire de la Formule 1 envisagerait de limiter le budget des équipes. Un soulagement pour les petites équipes qui pourraient enfin se mêler à la lutte, mais un casse-tête pour les grosses équipes. Toutefois, le chiffre avancé par Otmar Szafnauer (le directeur des opérations de Force India) de 150 millions de dollars par an, surprend Toto Wolff et Maurizio Arrivabene.

"C’est la première fois que j’entends ce chiffre, merci de nous le dire, nous sommes prévenus !" lance le premier, avant d’être suivi dans son ironie par le second qui ajoute un grand "Merci !".

"Nous vivons tous dans la même réalité financière" reprend Wolff plus sérieusement. "Il faut que ce soit fait dans un sens, nous en avons besoin et c’est bien pour le sport, cela respecte la structure créée pour ce sport. Nous avons tous des organisations différentes, Ferrari est une équipe parfaitement intégrée à l’entreprise de véhicules de route. Nous sommes quant à nous une structure indépendante basée au Royaume-Uni. C’est différent pour toutes les équipes".

"Je suis d’accord avec Toto" poursuit Arrivabene. "Ceci dit, nous devons prendre en considération le fait que cette saison, il y a une lutte entre Mercedes et nous, et l’on peut voir que les tribunes sont sans cesse pleines, je pense que Liberty doit aussi réfléchir à cela".

Une revue des budgets qui auraient aussi une influence sur les employés des équipes selon Wolff : "Je pense que tout le monde à la FIA et chez Liberty a conscience des structures que nous avons créées et de la nécessité d’établir une manière dont ces chiffres seront réduits, et surtout le faire en douceur pour tout le monde. Nous ne sommes qu’au début des discussions, nous sommes en 2017 et une fois que nous aurons trouvé un accord, il nous restera trois, quatre ou cinq ans pour adapter nos équipes au résultat".

"Je suis d’accord, chaque structure a un nombre d’employés qui est en rapport avec les nécessités du sport, avec les objectifs et avec la performance. Je ne remets pas en cause le nombre de personnes à la FIA ou chez Liberty qui travaillent à un accord, nous devons nous asseoir autour d’une table et se confronter à la réalité des choses. Je ne dis pas qu’il faut rien faire, je dis simplement qu’il faut qu’ils partagent leurs idées afin que nous en discutions".

Si les coûts venaient à être divisés possiblement par deux pour les plus grosses équipes, il serait difficile de justifier qu’elles continuent à toucher les mêmes revenus des droits de diffusion de la part de la FOM. La question est donc de savoir si Ferrari et Mercedes, qui sont les plus grandes bénéficiaires de ces revenus, sauraient renoncer à une partie.

"Cela dépend de la situation. On ne peut pas réduire son salaire et simplement continuer à sourire et dire que tout va bien. Nos responsabilités incluent l’aspect sportif de la performance de l’équipe et il y a l’aspect financier, où nous essayons tous de maximiser nos revenus afin de garder l’équipe en bonne santé" explique Wolff.

De nouveau, Arrivabene va dans le sens de son rival : "Je suis d’accord, c’est le début d’une histoire que nous avons entendue de nombreuses fois. Tout le monde se concentre sur le développement de notre sport. Nous verrons d’abord l’aspect économique au travers des revenus, des pertes et ainsi de suite, et nous en discuterons. Mais nous n’en sommes qu’au début et il ne faut pas se précipiter avant de voir les chiffres résultant de cela".

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos