Wolff défend James Vowles, responsable de la stratégie

Toto Wolff a tenu à prendre la défense du responsable de la stratégie de Mercedes, James Vowles, à l’origine de l’erreur commise par Mercedes hier en Autriche. Après avoir laissé en piste Lewis Hamilton, l’ingénieur du pilote lui a annoncé qu’il devait gagner huit secondes supplémentaires sur son poursuivant.

Interloqué, le pilote a alors entendu Vowles prendre lui-même la radio pour lui dire deux messages : "Fais ce que tu peux" et "Nous te faisons confiance, on croit en toi."

Wolff a salué le fait que Vowles ait assumé publiquement son erreur par la suite, estimant qu’il lui avait fallu du cran pour le faire, et assure que la place de Vowles n’est pas menacée après ce mauvais jugement.

"Nous n’avons pas besoin de faire des changements" assure Wolff. "Le plus important est de comprendre pourquoi une erreur se produit, de se replonger dans la situation et de l’analyser. Je ne pense pas que nous commettrons deux fois une erreur. C’est juste que la situation est très complexe, nous nous battons avec quatre autres voitures."

"Pour moi, James est l’un des meilleurs, et il faut du courage pour rconnapitre ses torts et admettre en public que la situation doit être sauvée en disant ’C’était mon erreur, mais on peut encore y parvenir avec notre voiture’. Pour Lewis, qui menait la course confortablement, ce fut difficile de repartir quatrième."

Comme Vowles, Wolff a cru que Mercedes pourrait aller chercher la tête, avant un souci de pneumatiques : "Nous pensions que ce n’était pas fini. Nous voulions récupérer le maximum de points possible, et à ce stade, nous souffrions tous de l’erreur que nous avions commise."

"Ce qu’a dit James à la radio traduit notre état d’esprit, nous sommes en mesure de dire que nous avons fait une erreur et aussi de clore le débat pour qu’il garde une certaine sérénité. Il s’agissait aussi de se sortir de ce questionnement qui tournait en boucle, où l’on se demande comment les choses sont arrivées. Admettre l’erreur a permis d’accélérer ce processus"

Enfin, Wolff a également tenu à noter l’esprit d’équipe de Lewis Hamilton après son abandon : "Nous avons un débriefing car c’est le protocole, et Lewis a pris la radio et a dit : ’Je ne sais pas combien de personnes écoutent en ce moment à Brixworth et Brackley [les usines moteur et châssis], mais je ne me souviens pas à quand remonte mon dernier abandon."

"Cette équipe a eu la meilleure fiabilité au cours des dernières années, nous avions de loin la voiture la plus rapide en course aujourd’hui, et c’est la meilleure équipe pour laquelle j’ai jamais piloté. Nous devons donc nous en remettre et je n’ai aucun doute que nous reviendrons forts. C’est notre état d’esprit."