Wolff apprécie la venue de Liberty

Le rachat prochain de la F1 par Liberty Medias continue de faire parler dans le paddock. Mercedes, double et bientôt triple champion du monde des constructeurs, se félicite d’une approche moins purement financière que porterait Liberty.

« Nous sommes plutôt sur les mêmes positions. Comme équipe, nous sommes engagés et c’est avec curiosité que nous observons qui va être le prochain actionnaire. CVC est une compagnie de fonds propres qui doit maximiser le profit et générer un retour financier, ce qui n’est pas nécessairement contradictoire avec le développement du sport sur le long terme. Mais bien sûr, c’est intéressant qu’une entreprise de médias comme Liberty prenne une part, en apportant beaucoup de compréhension dans des domaines variés qui pourraient augmenter le potentiel de la F1, sans menacer les piliers solides existant déjà. »

Le PDG de Liberty Media, Greg Maffei, a annoncé vouloir renforcer le sport sur le domaine du divertissement, des paris, des medias digitaux. Toto Wolff relève que la F1 est déjà « un business profitable, qui continue de croître chaque année ». Mais ne serait pas contre « de nouvelles sources de revenues sans risquer de perdre les autres piliers solides. »

Groupe américain, Liberty entendrait implanter bien davantage la F1 aux Etats-Unis. Toto Wolff considère également que « le marché américain est très important pour toute entreprise majeur, comme pour Mercedes. Donc si Liberty peut aider la F1 à devenir plus populaire aux USA, ce serait vraiment positif pour le sport et les entreprises qui y sont impliquées. »

Mais les USA sont-ils vraiment prêts culturellement à accueillir à bras ouverts la F1 ? «  Il y a seulement quelques sports mondialement acceptés et la F1 fait partie de ce petit groupe. Ensuite, bien sûr, il y a des sports américains classiques comme l’Indycar et la Nascar dans le domaine du sport mécanique, ou la NFL et le basket qui ne sont pas forts en Europe. (…) Donc je pense que ce sera vraiment un défi pour développer quelque chose qui n’est pas pleinement accepté. Cela dit, la F1 a des racines historiques aux USA, et avec Austin, il y a un rendez-vous spectaculaire avec un potentiel de croissance. »

Interrogé enfin sur la possible succession de Bernie Ecclestone – qui a affirmé que Toto Wolff ferait l’affaire -, le directeur de Mercedes dit trouver « très flatteur » ce propos. Mais assure ne pas prévoir prétendre à la succession du grand argentier de la F1.