Whitmarsh garde la foi en la technologie

Jenson Button et Lewis Hamilton se sont qualifiés en 17ème et 20ème position du Grand Prix de Malaisie, piégés par la météo. Piégés aussi par les prévisions du système radar de McLaren, qui n’annonçaient pas de nouvelles averses lors de la première partie de la séance. Retenus trop longtemps dans leur garage, ils ont été victimes du déluge, tout comme les pilotes Ferrari.

"On a appris des choses. La première c’est que nous ne sommes pas en Q1 pour lutter avec Ferrari ou les autres gros bras de la F1, mais que nous sommes là pour passer en Q2 et rester devant les autres voitures plus lentes même dans des conditions changeantes" confie Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, qui est donc arrivé à la même conclusion que Domenicali sur ce point.

"Cependant nos pilotes ont aussi leur part de responsabilité car d’autres pilotes sortis après eux ont réussi à passer en Q2" ajoute l’Anglais qui continue à garder la foi en la technologie, même si elle a joué des tours à l’équipe. "Je vais faire mon autocritique, c’est vrai que je suis un ingénieur à l’origine et je crois aux chiffres, aux données. McLaren est l’équipe qui a investi probablement le plus tôt dans toutes les nouvelles technologies en F1, comme les simulateurs, et nous avons été beaucoup critiqués pour cela à l’époque."

"Peut-être que nos décisions ne paraissent plus aussi intuitives mais plus personne ne remettra en cause ces puissants outils que tout le monde se doit d’avoir. Sortir la main pour voir s’il pleut, ça ne vous dira jamais plus que s’il pleut maintenant ou non, pas s’il va pleuvoir. Il faut croire à ce que peut apporter la technologie" ajoute Whitmarsh.

Le patron de McLaren reconnait toutefois que l’abandon des ravitaillements en essence, qui donnait du boulot à ses gros ordinateurs pour calculer les stratégies, est une bonne chose. "J’avoue qu’on adorait ça car c’était une masturbation intellectuelle sans égal. Maintenant il y a un peu plus d’intuition et pour dépasser, il faut y aller, en piste. Avant les pilotes se suivaient et prévoyaient de gagner des places quasiment uniquement grâce aux arrêts pour ravitailler en essence."