Webber trouve la F1 trop lente

Les nouveaux pneus durs proposés par Pirelli ce week-end en Espagne ont été fortement critiqués par les pilotes. Leur défaut principal ? Ils sont trop durs !

A Barcelone, la différence entre les pneus tendres et durs était supérieure à deux secondes par tour. Beaucoup trop selon Mark Webber.

"Nous jouons un jeu dangereux avec ces pneus. Imaginons par exemple qu’une McLaren ou une Red Bull monte des pneus tendres durant la première phase des qualifications, cela aurait éliminé deux ou trois équipes et ce n’est pas très bon," déclare le pilote australien en faisant référence à la fameuse règle des 107%.

Mark Webber s’inquiète aussi de la trop grande dégradation des pneumatiques. "Il faut que nous examinions attentivement notre rythme sur les longs relais, car nous sommes parfois trop proches du rythme des voitures d’autres catégories. La F1 doit rester le sommet du sport automobile et il faut donc que les pilotes gardent la possibilité de pousser leur voiture à ses limites durant toute la course."

A la fin d’un long relais, les pneus sont tellement dégradés que les pilotes ont parfois l’impression d’avoir changé de catégorie en plein milieu de la course.

"Une monoplace du championnat GP3 tourne ici en 1’38 je crois et lorsque je suis en fin de relais avec des pneus usés je tourne en 1’30. Il y a donc une différence de 8 secondes et pourtant les budgets sont assez différents. Il faut que nous prenions garde à ça. Il faut que nous nous assurions de pouvoir piloter nos voitures à leurs limites et ne pas aller trop loin vers le côté divertissant des choses," ajoute Mark Webber.

Lewis Hamilton, présent à cette conférence de presse au côté de Mark Webber, préfère plaisanter. "Nous sommes trop lents pour le moment, n’est-ce pas ? Enfin, je parle surtout pour nous, mais pas pour vous."