Webber tire le bilan de sa saison

Sentiments partagés pour l’Australien

Par Franck Drui

2 décembre 2012 - 16:16
Webber tire le bilan de sa saison

Pour la troisième année de suite, les rêves de titre mondial de Mark Webber ont été étouffés. Si en 2010, l’Australien était passé proche, 2011 avait vu la domination de son équipier Vettel. En 2012, Webber était reparti du bon pied mais le pilote Red Bull a connu son lot de malchance.

"La saison de Formule 1 est terminée et j’ai des sentiments mitigés à ce sujet. C’était fantastique de gagner à la fois Monaco et Silverstone une deuxième fois en trois ans - les victoires ont été très réparties en 2012 entre les pilotes et pas faciles à aller chercher."

"J’étais dans une excellente position pour me battre pour le championnat après la victoire à Silverstone. Malheureusement, la saison n’a pas tourné à mon avantage après cela et je n’ai pas pu me joindre à Sebastian Vettel et Fernando Alonso Ferrari dans la course au titre," commence Mark Webber.

L’Australien dresse la liste de ce qui l’a fait reculer au fur et à mesure de la saison.

"La constance, qui est l’un des domaines qui était pourtant une de mes forces dans le passé, n’était pas là. Tout cela est dû à toute une série de choses, y compris quelques objectifs qui me sont propres, que nous devons améliorer l’année prochaine," explique-t-il.

"Ainsi j’ai raté une place en première ligne et certainement une victoire à Barcelone parce que je me suis qualifié 11ème. Nous avions pensé que j’en avais fait assez pour passer dans le top 10 de Q3 mais ce n’était pas le cas. J’ai aussi eu un problème lors des qualifications à Valence, qui m’a propulsé à partir de l’arrière de la grille."

Et puis, après Silverstone, j’ai eu une période de malchance. J’ai eu une pénalité de cinq places car nous avions besoin de changer ma boîte de vitesses en Allemagne. Puis une panne de différentiel en Hongrie a transformé ce qui aurait probablement été la cinquième place en huitième, et qui a conduit à une autre pénalité pour changement de boîte de vitesses au Grand Prix de Belgique."

Après cela, je reconnais que je n’ai pas roulé aussi bien que j’aurais pu le faire à Monza, nous n’avions pas choisi la bonne stratégie à Singapour et puis je me suis fait sortir au deuxième virage au Japon par la Lotus de Romain Grosjean.

A partir de là, c’était à peu près fini pour moi au championnat. J’ai également connu une panne d’alternateur au Grand Prix des États-Unis."

Le championnat du monde 2012 était très serrée et Webber admet que l’accumulation de fautes n’est pas un luxe possible face à ses rivaux, notamment Alonso, qui a été impressionnant de constance avec une Ferrari pourtant plus faible.

"Vous ne pouvez pas vous permettre toutes ces erreurs si vous voulez vous battre pour le titre - en particulier lorsque vous êtes face à quelqu’un d’aussi constant que Fernando l’a été cette année. Tout le monde avait des abandons à son actif, y compris Sebastian. Il a perdu une victoire à Valence et une sixième place à Monza à cause de l’alternateur mais à part ça il a eu un championnat assez fluide. Cela a suffi a créé beaucoup de différence entre nous deux."

La saison n’est évidemment pas totalement mauvaise pour Webber, qui la termine seulement 6ème avec 179 points, contre 281 pour son équipier.

"Il y a beaucoup de points positifs pour moi. J’étais plus proche de Sebastian que je l’ai été à certains moments dans le passé. C’est donc un peu ironique de constater que l’écart de points est supérieur à ce qu’il aurait dû être."

"Je suis heureux d’avoir amélioré mes qualifications contre Seb cette année - 2011 avait été difficile pour moi de bien des façons, mais cette saison j’étais à peu près au niveau où j’étais face à lui en 2010. Ce fut certainement une progression et côté course le rythme était aussi là. Encore une fois, on en revient au manque de constance."

Webber nourrit-il quelques regrets ? Peut-être quelques uns mais 2013 est déjà dans le viseur.

"Cette saison me laisse matière à penser à ce qu’elle aurait pu être si certaines choses s’étaient passées normalement. Mais je suis sûr que si vous le demandez à Lewis Hamilton, il ressent probablement la même chose."

"Je commence déjà à penser à l’an prochain. Je dois réussir, avec l’équipe, à retrouver de la constance, en gardant ce rythme. Nous devons aussi travailler sur nos départs, qui ont été loin d’avoir constitué des références cette année !"

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