Webber compare Silverstone ’13 à Indy ’05

La différence s’est faite le vendredi

Par Camille Komaël

4 juillet 2013 - 19:26
Webber compare Silverstone '13 (…)

Une des dernières grandes affaires concernant la sécurité des pneus remonte à 2005, au Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis plus précisément. Ce jour-là, en essais libres du vendredi Ricardo Zonta - pilote essayeur Toyota - était victime d’une crevaison, sans gravité. Plus tard, c’est un des pilotes titulaires de cette même équipe Toyota, Ralf Schumacher, qui voyait son pneu arrière gauche exploser alors qu’il était dans le dernier virage - relevé et à grande vitesse. La violence du choc l’avait contraint à renoncer à participer à la suite du week-end. Michelin ne pouvant expliquer ces crevaisons, les équipes courant avec le manufacturier français avaient toutes renoncé après le tour de formation, ce qui avait donné lieu à une course insolite entre six voitures (deux Ferrari, deux Jordan, deux Minardi).

Mark Webber pense que la semaine dernière à Silverstone, on est pas passé loin d’un tel scénario. "On a probablement eu de la chance de trouver le problème en essais, à Indy."

"Les pneus crevaient à très grande vitesse dans un virage dangereux, donc la course n’a pas pu se dérouler pour les voitures équipées en pneus Michelin", se rappelle-t-il, heureux avec le recul de n’avoir pas été mis en danger en course ce jour-là.

Webber est de l’avis que si les problèmes de pneus avaient eu lieu en essais libres le vendredi, alors il aurait été fort probable que la course n’ait pas lieu. "Les problèmes que nous avons eus dimanche à Silverstone, si nous les avions eus le vendredi, alors le résultat aurait probablement été le même."

"Vous ne pouvez pas arriver comme par magie avec un nouveau type de pneus le lendemain et fournir une centaine de pneus à travers la voie des stands", explique-t-il.

"Donc d’une certaine manière nous avons probablement été chanceux de nous en sortir à Silverstone le vendredi. Ca a été la grande différence" avec Indianapolis 2005.

L’Australien a pris connaissance des mesures prises par Pirelli et pense que cela pourra résoudre les problèmes. "Je suis un peu plus confiant, ils ont plus de données avec lesquelles ils peuvent être plus à l’aise pour le futur - même s’ils ne les ont pas eues dans l’environnement qu’ils voulaient."

"Nous avions eu quelques soucis à Bahreïn (avec Hamilton) et à Barcelone (avec Di Resta). Ils sont différents mais il y a assez de preuves pour eux qu’ils doivent améliorer l’ensemble afin de nous donner plus de confiance", ajoute-t-il.

Après la course, Adrian Newey avait fait part de sa frustration en rejetant la faute sur les équipes qui avaient bloqué certains changements de pneus. Mark Webber le comprend parfaitement. "Quelqu’un comme Adrian Newey n’oublie pas ce qu’il s’est passé à Imola en 1994. Ces choses ne sont pas sans importance pour lui."

"C’est un gars intelligent, et il est aussi sensible que n’importe qui. Ces choses doivent être gérées correctement, et Pirelli va les gérer correctement", estime-t-il.

Il n’accepte pas les critiques envers Newey sur ce point, car il sait de quoi il parle. "Si Adrian a une opinion sur quelque chose, surtout s’il s’agit de sécurité, alors vous devez la respecter."

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