Vergne attend de meilleurs jours

L’équipe Toro Rosso se place souvent en Q3 en qualification, mais elle n’a marqué que huit points jusqu’à présent. Comment expliquer ça ?

“Si vous avez regardé les courses, c’est facile à comprendre,” déclare Jean-Eric Vergne qui prendra le départ du Grand Prix du Canada depuis la 8e place de la grille de départ. “Sur les six courses, il y en a quatre que je n’ai pas terminées et je suppose que cela répond assez bien à la question. A Monaco par exemple, j’étais en cinquième position avant de recevoir une pénalité et ensuite c’est mon échappement qui a explosé. Alors oui, nous aurions dû avoir plus de points que ce que nous avons actuellement.”

C’est donc une question de fiabilité ? “Oui, sans aucun doute. Nous sommes en effet performants en qualification, mais je suis parfois contraint à l’abandon à cause d’un souci technique. On peut se défoncer en qualification, mais si on ne termine pas la course, cela ne sert à rien.”

Jean-Eric Vergne a abandonné trois fois sur problème technique, mais une fois à cause d’un accident. “Même cet accident était dû à un souci technique. C’est gênant bien sûr, car on veut toujours bien faire les choses. Est-ce que cela aura une influence sur la suite de ma carrière ? Non, car Franz Tost (le directeur de Toro Rosso) et tous les membres de l’équipe savent exactement de quoi je suis capable. Ils savent que je me suis amélioré depuis l’année passée et c’est ce qui compte vraiment.”

Et puis il y a le débutant Daniil Kvyat qui a actuellement 4 points au championnat, soit autant que son équipier Jean-Eric Vergne. Le Français s’attendait-il à ça ? "C’est un pilote talentueux et je savais qu’il était rapide. Red Bull choisit ses meilleurs pilotes pour la F1 et ce n’est donc pas très surprenant.”

N’est-ce pas décourageant lorsque les choses ne se passent comme on le voudrait ? “Non, cela me rend plus fort. Je sais que tout se passera bien tôt ou tard et que je vais commencer à signer de bons résultats. Ce n’est qu’une question de temps. De l’extérieur, il est difficile de comprendre pourquoi nous avons autant de soucis techniques, mais je ne suis pas le genre de gars à dire que lors de cette course j’aurais dû marquer des points, car tout le monde peut le voir,” ajoute Jean-Eric Vergne.