Une course en moins, des problèmes en plus

L’annulation des essais et de la course à Bahreïn a été unanimement saluée par les équipes et les pilotes de Formule 1 alors que le pays doit maintenant résoudre ses problèmes. Certaines équipes se sentaient prêtes pour cette course, d’autres moins mais il n’en reste pas moins que cette situation unique dans l’histoire de la Formule 1 ne va pas sans causer de problèmes d’organisation.

Pour les départements logistiques des équipes, c’est maintenant la migraine. "On n’a jamais dû affronter ce type de scénario auparavant," confie le team manager de Toro Rosso, Gianfranco Fantuzzi. "Bien sûr, pour garder les choses en perspective nos problèmes sont bien moins graves que ceux qui affectent en ce moment le peuple de Bahreïn mais nous devons aussi faire face. Les hôtels, les vols, les locations de voitures et le transport des équipements pour le circuit ont tous été payés d’avance. On essaye de récupérer le plus de frais engagés possibles et nous avons seulement commencé à le faire hier. C’est encore trop tôt pour savoir combien nous pourrons en récupérer. Certains frais seront complètement remboursés, d’autres partiellement, quelques uns pas du tout. Et d’autres pourront être reportés dans le cas où il y a un Grand Prix à Bahreïn plus tard."

La clé du problème c’est le transit du matériel. "Toutes les équipes envoient beaucoup de choses par bateau et dans le cas de Bahreïn, il s’agira juste de le faire revenir ce qu’on a fait partir il y a un peu plus d’un mois. C’est un lot de matériel différent qui est envoyé pour Melbourne. Heureusement, pour les voitures et une autre partie des équipements qui voyagent par avion, ce coût est couvert par la FOM, à voir si elle peut se faire rembourser le coût des vols entre Munich et Bahreïn. Pour aborder le Grand Prix d’Australie, nos plans restent donc pratiquement inchangés : pour notre équipe nous avions de toute façon prévu de faire revenir notre équipement de Bahreïn à notre usine à Faenza."

Que se passerait-il si un nouveau Grand Prix de Bahreïn était organisé plus tard dans la saison ? "Ce serait très complexe. Pour envoyer du matériel par bateau, le planning est très serré, avec l’équipement qui voyage de course en course. Il y a très peu de flexibilité dans ce domaine. Mettre la course au calendrier plus tard dans l’année serait très difficile. La remplacer par une autre épreuve en Europe, afin de garder un calendrier de 20 courses, serait beaucoup plus facile."