Un conflit d’intérêts pourrait retarder la vente de la F1

La FIA, décideur et bénéficiaire

Par Emmanuel Touzot

27 septembre 2016 - 12:23
Un conflit d'intérêts pourrait

Les politiciens européens sont décidément très intéressés par tout ce qui touche aux tractations financières en Formule 1. Anneliese Dodds, la parlementaire britannique qui a insisté pour que Force India et Sauber déposent une plainte au sujet de la répartition des revenus du sport, s’est maintenant tournée vers la vente de la Formule 1 à Liberty Media.

La vente doit être validée par la Commission Européenne et pourrait être bloquée par un conflit d’intérêt. En effet, la FIA doit confirmer cette transaction mais en tant que propriétaire de 1% de la valeur marchande de la Formule 1, elle touchera au passage 90 millions de dollars. "La Commission Européenne pourrait dire que la vente n’est pas autorisée, mais ils ne devraient pas le faire" explique Max Mosley.

L’échiquier se met en place pour que la vente ait lieu, comme le retrait de Zak Brown, jusqu’ici responsable "non officiel" du sponsoring en F1, l’a montré. Il pourrait récupérer un rôle crucial chez Liberty, où il dirigerait également le marketing entourant la Formule 1. Un signe que rien ne devrait normalement bloquer la cession.

"C’est inacceptable que l’organe qui fait office d’arbitre puisse bénéficier de la vente d’une des entreprises qu’elle régule" a déclaré Dodds. Une version confirmée par des spécialistes de transactions du même type.

"Si la FIA approuve la vente, les gens se demanderont si cette approbation a été motivée par le désir de récupérer une telle somme dans le processus" a pointé l’avocat spécialisé dans les sports, Charles Briathwaite.

Un conflit d’intérêt confirmé par Tim Owen, un autre avocat : "Aucune autorité exerçant des pouvoirs quasi judiciaires ne peut tirer un avantage financier dans une transaction qu’elle est censée réguler en tant qu’entité indépendante et objective".

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