Un chef étoilé au Michelin chez Williams

Michael Caines s’occupe de la cuisine de Sir Frank

Par Franck Drui

11 juillet 2013 - 14:28
Un chef étoilé au Michelin chez Williams

La restauration dans le Paddock est une chose spéciale. Les teams ont tous des cuisines dans leurs motor-homes, et il peut arriver qu’il y ait 900 repas à envoyer pour le personnel et les invités, pour la soirée d’un sponsor, voire même pour un président ou un ministre. Tout est possible.

Mais Williams a poussé le concept à un niveau supérieur l’hiver dernier, en engageant le chef et restaurateur Michael Caines dans ses fourneaux. Avec 2 étoiles Michelin, un hôtel et un restaurant qui connaissent un beau succès et même des activités télévisuelles, Michael n’est pas à cours d’activités pour occuper son temps. Mais travailler en F1 peut paraître fou aux âmes sensibles…

Michael, ce partenariat avec Williams a été annoncé comme un bon business au niveau de la promotion des deux parties. Mais ce n’est pas la raison principale pour laquelle vous êtes ici, n’est-ce pas ?

Ah non, pas complètement. La vérité, c’est que je suis un grand fan de F1, et j’adore Williams. J’ai grandi lors de l’ère Nigel Mansell, Damon Hill, Jacques Villeneuve… c’est une superbe opportunité au niveau professionnel, bien sûr, mais c’est aussi un extraordinaire prétexte pour me rendre dans des endroits comme Monaco, Silverstone, Monza…

Vous concentrez vos efforts sur les invités VIP de Williams ?

Non, pas seulement. Je suis un peu sur tous les fronts. Les chefs de Williams et moi nous rencontrons plusieurs fois par mois pour travailler sur les menus et l’expérience pour nos invités. J’aide là-dessus, mais je fais des œufs pour le team aussi. Nourrir le personnel est important, tout comme nourrir votre personnel dans un restaurant est important. Une armée avance sur son estomac.

Le Sunday Times a récemment classé votre restaurant de Gidleigh Park comme le meilleur du Royaume-Uni. Est-ce différent de travailler dans un camion à Silverstone ?

Peu importe le restaurant, je pense que j’ai une plus grande cuisine à la maison. Ce qui est incroyable, c’est de penser combien d’invités Williams prend en charge pour un weekend. On en apprécie d’autant plus la nourriture. Il faut penser à la dimension de l’espace physique lorsqu’on élabore des menus et des concepts. Ce n’est pas tant recréer l’esprit du Gidleigh que de capturer ce qui est important comme les arômes, les sauces, la qualité générale de la nourriture. Le tout de façon plus simple dans le sens où l’on est dans un environnement plus confiné.

Quel est le rythme de la journée ? Est-ce que travailler sur une course impose une discipline différente à un chef ?

Eh bien, il n’y a jamais un moment de libre ! Nous commençons le matin avec le petit-déjeuner, et nous allons jusqu’au dîner avec des choses propres aux sponsors. Mais nous sommes habitués aux longues journées dans les restaurants. En fait, c’est même plus simple car cela suit l’activité de la F1 – on sait quand sont les coups de bourre !

Est-ce que c’est difficile de ne pas être l’attraction principale mais d’être un périphérique de la course ?

Oui ! Il faut réaliser que les gens ne sont pas là pour vous. Mais ça peut avoir du bon. Leurs attentes peuvent du coup ne pas être aussi élevées que celles des gens qui viennent dans mon restaurant exprès. Ce qui peut aussi faire qu’ils vont être agréablement surpris par le service et la nourriture. C’est que du bon, en fait !

Mais est-ce que ça laisse du temps pour voir la course ?

Oh oui. Je suis passionné par mon métier et j’adore être dans la cuisine. Mais dès que le Grand Prix commence, je me jette sur l’action !

Espérons que la recette de goulash de Michael soit au point quand le Formula One Circus arrivera en Hongrie du 26 au 28 juillet !

Source : Red Bull

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