Trulli a touché le fond en 2010

Jarno Trulli a bouclé une saison 2010 particulièrement frustrante pour lui. Il s’y attendait bien sûr, mais peut-être estimait-il que les difficultés allaient être moins importantes.

"Ce ne fut pas une bonne saison," déclare Jarno Trulli à italiaracing. "Je crois que je mériterais une médaille pour avoir été le pilote le plus malchanceux de l’année. Il est inutile de préciser que ce fut la pire saison de toute ma carrière."

"C’était frustrant, mais ça fait partie de ce métier. J’avais accepté que ce soit une saison de transition. Je n’ai pas obtenu ce dont j’avais besoin pour mon style de pilotage. J’ai besoin d’un châssis rigide qui me procure de bonnes sensations, mais dès les premières séances d’essais privés, il était clair pour moi que je n’allais pas obtenir satisfaction," poursuit-il.

Jarno Trulli est membre de l’une des trois nouvelles équipes qui avaient débuté en 2010 et qui avaient été sérieusement critiquées par certains pour leur manque de compétitivité.

Le pilote italien comprend ces critiques. "Nous sommes tous dans le même bateau et les anciens devraient respecter les débutants, mais d’un autre côté, il est vrai qu’un écart de quatre secondes par tour, c’était un peu trop. Une année est passée maintenant et nous avons désormais besoin d’une voiture plus rigide et à l’aérodynamique améliorée. Il y a beaucoup à faire et si nous y arrivons, nous pourrons alors nous battre avec les voitures qui se trouvent dans la seconde moitié du peloton."

Trulli comprend aussi les difficultés auxquelles Lotus doit faire face. "J’ai roulé pour Toyota qui avait des ressources illimitées, mais ils n’ont jamais atteint leurs objectifs."

Jarno Trulli n’a jamais atteint ses propres objectifs et il en est bien conscient. "Je dois encore avoir certaines capacités, car il y a encore des personnes qui croient en moi. Etre en F1 seulement pour y être n’est pas vraiment ce que je souhaite. Ce que je veux, c’est gagner des courses et remporter le titre," ajoute Trulli qui ne compte qu’une seule victoire dans sa carrière, celle qu’il avait conquise à Monaco en 2004 au volant d’une Renault.