Todt : Le prochain Accord Concorde assure l’avenir de la F1
Le monde de la Formule s’est retrouvé à Paris le 22 octobre
Selon Jean Todt, président de la FIA, la Formule 1 est en meilleure position pour s’assurer un avenir sur le long terme avec l’entrée prochaine du nouvel Accord Concorde.
Le Français estime que réviser la manière dont la Formule 1 est exploitée en la rendant plus démocratique permettra d’éviter des blocages - et ainsi la capacité d’une minorité d’équipes à s’opposer à l’instauration de nouvelles règles - qui ont perturbé le sport dans le passé.
Au sujet du nouvel accord, Jean Todt a déclaré à Autosport : « Pour moi, ce sera beaucoup plus ouvert pour pouvoir changer les choses. A l’heure actuelle, avec la façon dont l’Accord est structuré, vous ne pouvez jamais rien changer. »
L’ancienne structure chargée des règlements techniques et sportifs entérinaient les règles quand 70% des personnes votaient pour. Cette commission, la Commission F1, comptait 26 hommes et est en cours de réorganisation.
Une nouvelle structure, on parle de "groupe stratégique", va être créée et sera composée de 18 personnes : six représentants d’équipes (dont Ferrari, McLaren, Red Bull, Mercedes, Williams et l’équipe suivante au championnat), six représentants de la FIA et six représentants de la FOM (Formula One Management). Le groupe votera les changements de règles à la majorité simple (50%) et celles-ci seront transmises à la Commission F1, qui sera réduite à 18 personnes.
La nouvelle Commission F1 sera, elle, composée de six équipes du groupe stratégie, chaque équipe qui aura marqué un point au championnat précédent, ainsi qu’un représentant de la FIA et un de la FOM, six promoteurs et un représentant motoriste. Elle entérinera les propositions du groupe stratégique.
« La décision sera basée sur la majorité simple et non plus les 70%. Ce sera une organisation démocratique et équilibrée, ce qui n’existe pas aujourd’hui. Donc pour la FIA, c’est un plus », ajoute Todt.
Les discussions concernant les accords Concorde ont rencontré de nombreuses péripéties. Pour le président de la FIA, il n’y a qu’une bonne solution pour le sport.
« Je n’ai jamais pensé que nous devions simplement nous assurer que cela plaise à la FIA. Je ne vais pas accepter seulement pour que cela plaise aux équipes. Ou seulement que nous fassions plaisir au détenteur des droits commerciaux. Pour moi, il doit y avoir un équilibre », explique le Français.
« Et je pense qu’après de nombreuses discussions avec le détenteur des droits commerciaux, CVC, avec Bernie [Ecclestone], avec les équipes, avec tout le monde, nous avions parfois seulement deux parties qui étaient heureuses. Donc pour moi, il était important de mettre les trois parties ensemble, ce que j’ai fait le 22 octobre à Paris. »
« Nous nous sommes entendus sur la plupart des principes et maintenant, nous devons finaliser l’accord écrit et, espérons-le, le signer. Pour la FIA, celae renforcera sa position mais d’une manière équilibrée. »