Tensions et boycotts à Bahreïn

Une équipe de Porsche se retire

Par Franck Drui

19 avril 2012 - 08:45
Tensions et boycotts à Bahreïn

La Formule 1 a été pris pour la première fois directement à parti hier à Bahreïn : une exposition culturelle concernant le Grand Prix a été la cible de manifestants, obligeant les forces de l’ordre à tirer des grenades assourdissantes. Un mouvement de panique parmi les visiteurs n’a heureusement pas fait de blessés.

De nombreux manifestants ont scandé des slogans anti-F1 toute la journée à Manama. Le centre des droits de l’Homme a promis toutefois qu’aucun mal ne serait fait au personnel de la F1 ou des courses annexes, cependant cela n’a pas empêché certains boycotts.

Le premier d’entre eux, le plus important, c’est le team MRS de Porsche Supercup, qui l’a lancé. L’équipe ne roulera pas à Bahreïn, "il en va de notre responsabilité envers nos employés," a confirmé le patron, Karsten Molitor. Un effet domino est-il à prévoir ?

Quant à Force India, une de ses voitures a été stoppée sur le chemin par une attaque au cocktail Molotov sur une voiture se situant devant elle. Plus de peur de que de mal pour l’équipe indienne, qui ne doit pas se sentir très rassurée pour autant.

Dans la presse, près d’un tiers des journalistes ou chaînes de TV ne se sont pas rendus à Bahreïn. Le dernier journaliste en date à éviter Sakhir est le correspondant brésilien du journal O Estado de S.Paulo, Livio Oricchio. "J’ai décidé en accord avec mon journal de ne pas y aller. Nous avons toutes les réservations pour tous les GP sauf Bahreïn et les USA car il y avait de légers doutes sur la tenue de ces courses. Comme beaucoup de journalistes, je ne serai pas à Sakhir. J’ai toujours cru que la course n’aurait pas lieu et je ne suis toujours pas sûr à 100% qu’elle aura bien lieu, des évènements pouvant mener la FIA ou la FOM à l’annuler à la dernière minute."

Nabeel Rajab, un des leaders de l’opposition, a promis que les prochaines manifestations déjà appelées "les trois jours de rage" coïncideront avec le Grand Prix de F1 et s’attaquerait directement à la tenue du Grand Prix. "Nous voulons montrer notre colère."

En attendant le personnel de la F1 a été invité à limiter ses déplacements aux restaurants ou dans les boutiques et à laisser femmes, enfants et petites amies à la maison. Un conseil que n’a pas suivi Felipe Massa, arrivé avec sa femme et son bébé.

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