Symonds : Williams a résolu ses problèmes de changements de pneus

Alors que les changements de pneus n’étaient pas le point fort de l’écurie Williams la saison dernière, il en est tout autrement aujourd’hui puisque les mécaniciens ont réussi un pit-stop en seulement 2,1 secondes sur la voiture de Felipe Massa lors du Grand Prix de Chine. Pat Symonds explique comment son équipe est parvenue à inverser la tendance.

« Si vous vous rappelez, c’était vraiment difficile pour nous l’an dernier. Nous avions un vrai problème pour changer nos roues, et nous avions dû complètement redessiner les moyeux pour le résoudre. Nous en avons profité pour analyser scrupuleusement la situation, et maintenant cela fonctionne vraiment bien. Nous avons fait un travail très important en coulisses, avec un préparateur physique et tout ce genre de choses. Il y a encore beaucoup à venir, mais que nous ne montrons pas tant que cela ne fonctionne pas avec la voiture. Désormais nous visons les 2 secondes. »

Si les difficultés concernant les changements de pneus sont en voie d’être réglées, on ne peut pas en dire autant de la stratégie, qui reste un point faible de Williams. Selon Pat Symonds, son équipe ne dispose tout simplement pas des mêmes outils que les top-teams.

« Nous sommes une équipe encore en reconstruction, et donc nous ne disposons pas de tous les outils que j’avais l’habitude d’utiliser pour élaborer la stratégie. Cela peut sembler étrange après plus de deux ans, mais c’est la vérité. Cela prend un certain temps de bâtir à partir de rien, et malheureusement nous avons parfois pris la mauvaise direction, donc nous sommes toujours en train de rattraper notre retard sur ce point. La préparation de la course n’est pas problématique, mais nous n’avons pas les outils pour réagir en direct qu’ont les autres équipes. »

Il est parfois reproché à Williams de manquer d’audace en course. Mais ce serait dû au fait que l’écurie, qui se trouve souvent en milieu de peloton, ne peut pas se permettre de prendre trop de risques dès lors qu’elle n’a pas beaucoup à gagner.

« Oui, nous sommes un petit peu prudents. Je ne sais pas si c’est le mot le plus approprié, mais notre façon d’évaluer les risques peut être très différente de celle des autres. Parfois, lorsque vous avez très peu à perdre, vous pouvez prendre de gros risques, par exemple lorsque vous êtes à l’arrière d’un groupe. »

« Je dirais que les stratégies les plus satisfaisantes que j’ai pu employer, c’était lorsqu’il n’y avait plus rien à perdre et qu’on pouvait vraiment tenter des choses, c’était très amusant. Ainsi, dire que nous sommes prudents pourrait être mal interprété. Nous sommes une équipe qui souhaite finir aussi haut que possible au championnat, et donc nous devons rester raisonnables. »