Steiner : Pour moi Monaco est une course comme les autres

Où il s’agit de marquer des points

Par Franck Drui

22 mai 2016 - 16:08
Steiner : Pour moi Monaco est une (...)

Dimanche prochain sera une sacrée journée de sport automobile aux Etats-Unis. Elle commencera avec le Grand Prix de Monaco, continuera avec l’Indianapolis 500 et s’achèvera avec le Coca-Cola 600. A quoi cette journée va ressembler pour un fan ?

Ce sera bien sûr la journée la plus intense de l’année pour les fans de sport automobile. Votre programme de la journée est déjà entièrement établi !

Le Grand Prix de Monaco est à la Formule 1 ce que l’Indianapolis 500 est à l’Indycar et le Daytona 500 à la Nascar. C’est évidemment une course spéciale, mais que signifie-t-elle pour vous en particulier ?

Pour moi, Monaco est une course comme les autres. Nous sommes ici pour être performants et marquer des points. Bien sûr elle est rendue spéciale par le côté glamour et clinquant. Pour moi ce qui rend Monaco différent des autres circuits, ce sont les distances. On est toujours en train de marcher, donc je dirais que d’un point de vue logistique, c’est un des circuits les plus exigeants. La course en elle-même est assez intense, parce qu’à la moindre erreur vous finissez dans le mur. Il est également difficile de dépasser, il y a donc plus de pression pendant les qualifications que lors de la course, parce que dimanche les positions sont d’ores et déjà fixées, vous terminez là où vous avez commencé à moins qu’il ne se passe quelque chose de particulier. La journée de samedi sera certainement très intense.

Lorsqu’on évoque Monaco, les fans pensent à l’aspect glamour et clinquant. Mais pour ceux dont le travail est de faire fonctionner la voiture à Monaco, est-ce que ce glamour est également présent ?

J’espère que oui. Cependant, ce n’est généralement pas le cas car il faut travailler très dur ici, et il y a toujours le risque que la voiture termine dans le mur et donc que le travail effectué tombe à l’eau. Nos gars n’ont pas le temps de vivre ce côté glamour, mais parfois le vendredi après-midi – parce que nous ne roulons pas le vendredi à Monaco, mais seulement le jeudi, le samedi et le dimanche – ils peuvent prendre une demi-journée pour sortir et voir un peu la ville, mais généralement lorsqu’ils n’ont rien à faire ils se reposent car leur travail est très fatigant.

Tout à l’air étroit ici, que ce soit dans le paddock ou dans la voie des stands. A quel point Monaco est difficile d’un point de vue logistique ?

C’est le Grand Prix le plus difficile de la saison de ce point de vue, car il n’y a pas d’espace. Vous devez faire les mêmes choses que d’habitude mais dans un espace deux fois plus petit. Se déplacer prend également dix fois plus de temps que dans n’importe quel autre Grand Prix. Il faut beaucoup marcher, on peut également se déplacer à scooter mais tout prend beaucoup de temps. Il est donc indispensable de prendre ce paramètre en compte, parce que s’il faut aller récupérer quelque chose dans le camion, vous devez vous rendre au parking puis retourner dans le paddock. C’est certainement la course la plus exigeante de l’année en matière de logistique.

Parce que Monaco est si technique, considérez vous qu’il s’agit là d’une ‘piste de pilotes’, où le talent l’emporte sur la voiture ?

C’est une combinaison de plusieurs choses, mais évidemment à Monaco l’apport du pilote est plus important. La voiture doit être bonne – une bonne voiture l’est partout – mais à Monaco un bon pilote peut faire la différence.

On dirait que tout est amplifié à Monaco, les bons jours comme les mauvais. Est-ce que c’est parce que c’est si difficile d’y gagner que les pilotes le désirent autant ?

C’est difficile de gagner ici. C’est un Grand Prix très connu et renommé, notamment pour son côté glamour. C’est la course que l’on souhaite gagner en tant que pilote.

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