Steiner : L’expérience de Grosjean est très importante pour nous

Elle permet de réagir rapidement et efficacement aux problèmes

Par Franck Drui

24 avril 2016 - 15:07
Steiner : L'expérience de (...)

Après deux très bonnes courses, le Grand Prix de Chine a été plus difficile pour Haas F1…

« Je pense que nous savions qu’à un moment nous subirions un revers, et c’est arrivé à notre troisième course. Nous allons juste essayer de remettre les choses bien en place en Russie et de terminer là où nous devrions être. »

Haas F1 a engagé Grosjean pour de nombreuses raisons, en particulier son expérience. Pendant un week-end comme celui qu’a vécu l’équipe en Chine, à quel point son apport pour trouver des solutions afin d’améliorer la voiture a-t-il été précieux ?

« Les retours de Romain sur la voiture nous aident beaucoup, comme toujours. Nous n’avons juste pas réussi à obtenir ce que nous voulions de la voiture. Nous avons eu un problème avec la voiture d’Esteban, il a donc très peu roulé vendredi, ce qui nous a mis en difficulté. Nous ne pouvons pas nous permettre de telles erreurs sur l’ensemble d’un week-end. Même Romain ne peut rien faire si nous n’utilisons pas notre temps de façon optimale. »

« Quand Romain a relevé que quelque chose n’allait pas, nous sommes revenus à notre ancien aileron avant, qui avait fait ses preuves. Alors que par exemple un pilote débutant nous aurait juste dit qu’il y avait quelque chose à vérifier. Romain savait que cela ne fonctionnait pas, et il savait que nous n’avions pas assez de temps pour faire des essais, il fallait donc revenir à quelque chose que nous connaissions. »

Pour la première fois de la saison, Gutierrez a vu le drapeau à damiers en Chine, permettant ainsi à Haas F1 d’avoir ses deux voitures à l’arrivée. A quel point ce fut important pour Gutierrez, mais également pour l’équipe, qui pour la première fois a dû gérer deux voitures pendant l’intégralité d’une course ?

« Le point positif est que nos deux voitures ont terminé la course, ce qui est une première pour nous, mais le résultat en lui-même n’était pas celui que nous espérions. En tout nous avons eu sept arrêts aux stands à effectuer, et ils se sont tous bien passés. Nous avons gagné beaucoup de confiance sur ce point, mais nous avons aussi pu constater que gérer deux voitures durant une course est bien plus difficile que d’en gérer une seule. Maintenant nous sommes mieux préparés à ce genre de situation, comme n’importe quelle équipe devrait l’être. »

Il y a eu trois Grands Prix cette année, et la pluie a joué un rôle pendant le week-end dans deux d’entre eux. Alors que la pluie est un paramètre supplémentaire à gérer, est-ce-que le fait de pouvoir rouler sous la pluie lors des essais en Australie et en Chine a profité à l’équipe, lui apportant une expérience qu’elle n’avait pas encore ?

« Je pense que cela importe peu. La quantité de pluie n’est jamais la même. Bien sûr vous apprenez toujours, mais je préfère apprendre sur une piste sèche parce que cela peut nous apporter beaucoup plus. Il n’existe pas de réglages standards pour les conditions de pluie. Alors que les réglages pour le sec sont assez standards, vous pouvez les réutiliser tous les temps. »

Le premier virage d’un Grand Prix est à la fois excitant et chaotique. Mais en tant que directeur d’équipe, à quel point ce moment est-il stressant, quand un mouvement inopportun d’une autre voiture peut détruire un week-end entier de travail ?

« Il y a clairement de la tension. Vous attendez juste que les choses se passent et ensuite vous devez déterminer comment réagir. Une fois que la moitié du premier tour a été parcourue, c’est comme si vous aviez déjà effectué la moitié de la course, parce que vous savez si vous êtes dans une bonne position ou non. »

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