Sergio Perez n’est pas arrogant

Sergio Perez a été sous les feux des projecteurs récemment à cause de son pilotage de Monaco. Il a le sentiment de ne pas toujours être compris des médias et, par ricochet, des observateurs.

Est-ce lié à une maîtrise de la langue anglaise ? Sergio Perez a certes eu des difficultés dans ce domaine par le passé, mais cela va mieux à présent : "Je suis maintenant dans une équipe britannique, peut-être que ça aide. Evidemment, ils parlent tout le temps anglais."

Peut-être est-ce alors car le pilote McLaren n’est pas un grand bavard : "Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup. Peut-être que maintenant je parle un peu plus, mais du temps de Sauber, je ne parlais pas beaucoup, et les gens ont peut-être pensé que j’étais arrogant. Peut-être qu’ils pensent toujours que je suis arrogant."

Perez explique aussi qu’en tant que pilote de F1, il a beaucoup de choses en tête et que les interviews ne sont finalement que secondaires : "Parfois on peut donner cette impression, surtout parce qu’on pense à tellement de choses, peut-être que je ne me concentre pas sur l’interview mais qu’à la place je pense à d’autres choses."

Revenons à un aspect plus sportif. Le Mexicain a connu de grands changements en passant de Sauber à McLaren : la voiture est évidemment différente, mais la taille de l’équipe aussi, ainsi que la culture.

"Les gens ne peuvent pas s’imaginer à quelle point la différence est grande quand on change d’équipe, c’est énorme. On s’assoit dans une voiture différente, on doit tout apprendre pour extraire le maximum de la voiture."

Sergio Perez a pu accéder à la F1 grâce à ses sponsors, mais il n’aime pas qu’on le qualifie de pilote payant. Pour éviter cela, il donne le maximum de lui-même : "Je représente de grosses marques, ce qui profite à l’équipe. La seule possibilité pour moi de prendre ma revanche est de donner 100 % chaque fois que je m’assois dans la voiture. Si j’ai une voiture qui est bonne pour la 15è place, alors j’essaierai d’y parvenir."

Perez pourra-t-il bientôt se battre pour la victoire en F1 ? Pas dans un futur proche, en tout cas.

"Je pense que nous en sommes très loin. Nous devons pour cela amener de grosses évolutions et apporter de grandes améliorations à la voiture. Pour l’instant il nous manque une seconde au tour, nous ne sommes pas là où nous voulons être. On ne gagne aucune course quand on est une seconde trop lent."

Si cette saison a mal commencé, il ne faut pas qu’il en soit de même l’an prochain, selon Perez : "Nous ne devons pas perdre une autre année. Nous voulons gagner."