Selon Wolff, la spec B de Mercedes n’est pas responsable de la débâcle

Mercedes avait toutes les cartes en mains pour signer un doublé ce dimanche en Autriche… Avant que le scénario passe en mode « catastrophe » pour les Flèches d’Argent. Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont tous deux dû abandonner et perdent ainsi de gros points au championnat, au grand bonheur de Ferrari et Red Bull.

Incroyable mais vrai, il s’agit du premier double abandon mécanique de Mercedes en Grand Prix depuis le GP d’Italie 1955. A l’époque, Stirling Moss et Karl Kling avaient tous deux abandonné et déjà le moteur était en cause (pour Moss) ! Mais Mercedes avait alors engagé 4 voitures en course, et d’ailleurs signé un doublé Fangio-Taruffi.

Mercedes avait reporté son évolution moteur pour des raisons de fiabilité, si bien que l’on se demande légitimement aujourd’hui si ce double abandon n’aurait pas été causé par cette spec B. Ce qui serait évidemment très inquiétant avant le Grand Prix de Silverstone, qui arrive dès la semaine prochaine.

« Je pense qu’aucun des problèmes rencontrés aujourd’hui sur les voitures ait quelque chose à voir avec la fiabilité de l’unité de puissance, autant que l’on sache » a pourtant assuré Toto Wolff devant la presse après l’arrivée.

« Nous avons eu une fuite hydraulique liée à la direction pour Valtteri. Et nous avons eu une perte de la pression d’essence sur la voiture de Lewis, liée au système de carburant. C’est ce que nous comprenons pour le moment. Donc nous ne regrettons pas du tout d’avoir introduit l’évolution moteur. »

Au Grand Prix d’Espagne 2016, les deux Mercedes s’étaient auto-éliminées au premier tour – c’est la dernière fois qu’aucune Mercedes n’avait vu l’arrivée. Pour Toto Wolff, ce dimanche 1er juillet 2018 est pourtant un jour plus triste encore.

« Pour moi c’est le jour le plus douloureux depuis que je suis chez Mercedes. C’est pire qu’à Barcelone. »

« J’ai vu plein de personnes venir me voir avant la course, elles me disaient que ce serait une promenade pour nous, un doublé, et qu’on aurait la meilleure voiture. Et j’ai dit que nous en reparlerions dans deux heures. C’est exactement ce que peut nous amener le sport auto… ça peut être très cruel. Et toute la cruauté du monde s’est dirigée contre nous aujourd’hui. »