Sauber a envie de prouver sa valeur à Spa

Alors que Sauber se concentre sur le paiement de ses factures à ses principaux fournisseurs, puisqu’elle doit encore une poignée de millions de dollars à Ferrari pour le paiement des moteurs, ses pilotes ont pris du temps pour se couper de la Formule 1 et de ses enjeux sportifs et extra-sportifs.

Hulkenberg et Gutierrez ont à la fois consacré du temps à leurs familles et amis pour s’éloigner du cadre professionnel et à la fois fait de l’exercice physique pour être en pleine possession de leurs moyens à la reprise, le week-end prochain à Spa Francorchamps.

« Je ne suis sûrement pas le seul pilote à dire que Spa Francorchamps est l’un de mes circuits préférés » explique Hulkenberg. « C’est une piste avec beaucoup d’histoire. C’est un circuit à l’ancienne avec des virages splendides comme l’Eau Rouge et Pouhon. J’ai de bons souvenirs de l’an dernier, c’était mon meilleur résultat en carrière avec une quatrième place, ce qui était très bon ».

« Du point de vue de la voiture, il est important qu’elle soit très efficace. Il y a beaucoup de virages à moyenne et haute vitesse dans lesquels il faut de l’appui, surtout dans le secteur deux. Mais il faut aussi avoir peu de trainée aérodynamique du fait des longues lignes droites, surtout après le premier virage jusqu’à l’Eau Rouge où tout est à fond, et tout le secteur de retour vers la ligne droite des stands. Vu les lignes droites, la vitesse de pointe est très importante. Il y a une ambiance superbe dans les Ardennes, j’adore y aller » conclut l’Allemand.

Pour son équipier Esteban Gutierrez, dont c’est la première course de Formule 1 sur le toboggan des Ardennes, le défi est énorme, mais il est confiant quant à l’objectif de pouvoir atteindre le top 10 ou ses portes en qualifications.

« Ce sera une course intéressante, vu tout ce qu’on a fait à la voiture lors des derniers Grands Prix » commente le Mexicain. « Evidemment notre qualification en Hongrie était mauvaise, à cause du temps perdu le samedi matin. Mais je pense que nous pouvons réussir à atteindre les positions que nous espérons, ce qui est à peu près autour de la dixième place là-bas ».

« C’est un des circuits que je préfère, parce que ses virages sont rapides et l’enchaînement très fluide. On peut sentir les limites de la voiture quand on est à très haute vitesse. Le tour est assez long et la météo est parfois différente à différents endroits de la piste. C’est un gros défi et c’est très intéressant » poursuit Gutierrez.

« D’un point de vue des réglages, il faut être intelligent à propos des niveaux d’appui aérodynamique que l’on veut avoir, puisqu’il y a tout autant des longues lignes droites que des grands virages nécessitant de l’appui. En tant que pilote, il est impossible de ne pas aimer cette piste, grâce aux virages rapides, et aussi parce que ça monte et ça descend, et j’ai hâte d’y être » conclut-il.

Pour Tom McCullough, ingénieur de piste en chef, « l’équipe se sent reposée et a hâte de disputer les neuf courses restantes. Spa Francorchamps est la piste préférée de bon nombre d’ingénieurs et pilotes puisqu’elle est très singulière. Les enchaînements du circuit pénalisent les hauts niveaux d’appui aérodynamique et nous serons obligé de limiter l’appui sur l’aileron arrière ».

« Comme toujours » poursuit-il, « nous devrons vérifier les prévisions météorologiques puisqu’elles influencent souvent le week-end à Spa. Pirelli a choisi les médiums et les durs. Nous avons amélioré la compétitivité de la C32 lors de la première moitié de saison et nous voulons capitaliser sur ces améliorations dès maintenant et jusqu’à la fin de saison ».