Rosberg n’écarte pas l’idée de redevenir ami avec Hamilton à l’avenir

Mais tant qu’il y aura autant d’intérêts en jeu, ce ne sera pas possible

Par Franck Drui

3 octobre 2016 - 11:44
Rosberg n'écarte pas l'idée de

Nico Rosberg a répondu aux questions de Jean Alesi pour FORMULA ONE. Le pilote allemand revient sur sa saison, la concurrence avec son coéquipier Lewis Hamilton, sa relation avec son père et inverse les rôles avec Jean Alesi !

Jean Alesi : Ton début de championnat était impressionnant par tes victoires. Tu as eu un peu de chance... par contre lors des dernières courses que tu as faites, tu as impressionné tout le monde.

Nico Rosberg : ça fait plaisir d’entendre ça mais tu le sais bien dans le sport ça bouge vite. Le challenge est toujours pareil. Contre Lewis... c’est toujours dur de le battre, c’est le champion du monde, c’est lui qu’il faut battre.

JA : D’avoir ton ennemi public numéro un avec toi quand on vit dans 20 mètres carrés sur un circuit, ça se passe comment ?

NR : C’est une bagarre non seulement sur le circuit mais aussi en dehors, tout le temps. Parce que même en terme de mise au point de la voiture on veut être mieux que l’autre, en même temps on conduit pour l’équipe, donc il faut garder ce respect envers l’équipe et faire ce travail là. C’est une grosse bagarre, c’est compliqué car on est dans la même équipe. Sinon ce serait beaucoup plus facile. Toi tu sais bien de quoi je parle, spécialement contre Gerhard Berger, je pense que ce n’était pas aussi différent que ça...

JA : Après autant d’années, aujourd’hui c’est un de mes meilleurs amis...

NR : Ça c’est drôle ! Même moi et Lewis ce n’est pas dit que l’on ne puisse pas s’entendre très bien à l’avenir comme dans le passé. C’est vraiment la situation qui rend ça très compliqué. Il y a tellement d’intérêts là dedans. Il y a la possibilité de gagner des victoires, des championnats et ça rend une amitié très, très, très difficile.

JA : Niki Lauda et ton papa sont des grands amis, ils ont couru ensemble. Qui te donne le plus de conseils ?

NR : Niki me donne des conseils c’est sûr, aussi Toto Wolff, Paddy Lowe et mon père. Mon père plutôt sur la partie vie, pas vraiment sur le circuit. Je préfère éviter ce thème là. C’est pas évident de faire ce que disent les parents, accepter les critiques et tout ça. Ton coéquipier le plus dur ?

JA : Honnêtement c’était Gerhard.

NR : Mais tu as eu Alain Prost aussi !

JA : Quand j’ai eu Alain en coéquipier c’était la première année que j’étais dans un top team, c’était ma 2e année de Formule 1, c’était un professeur et contrairement, à l’image qu’il avait - car avec Senna ça chauffait pas mal - c’était quelqu’un qui était très ouvert à donner ses informations car il avait une façon de conduire tellement atypique que si tu prenais ses réglages tu étais arrêté complet !

NR : Pourquoi ?

JA : Il avait besoin d’une voiture très stable du train arrière. Et à l’époque les voitures se dégradaient beaucoup pendant la course. On partait avec 200 kilos d’essence donc il y avait une évolution terrible sur le ressenti et lui avait cette façon d’avoir une voiture assez monotone à conduire et très efficace tout au long de la course. Et moi je me faisais souvent piéger parce que je ne mettais pas ses réglages, je trouvais que je perdais du temps mais sur la course il était plus rapide. Un vrai professeur.

NR : Tu cites quand même Gerhard comme le plus difficile.

JA : Oui, car Gerhard partait en vacances avec le chef designer, il utilisait tout pour embrouiller tout le monde, un gros mafieux ! Il n’a pas changé ! D’ailleurs il t’a donné un coup de main dans le nouveau contrat ?

NR : Oui il m’a aidé pour faire le nouveau contrat.

JA : Il t’a fait gagné un peu plus d’argent ? Parce qu’il aime les sous !

NR : Il a fait un bon boulot, on va dire ça comme ça ! Je suis content du boulot de boss mafieux qu’il a fait !

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