Rosberg : Je suis passé en mode ’championnat du monde’
Rien pour le distraire
Nico Rosberg souhaite plus que tout battre son équipier, Lewis Hamilton, cette saison et espère que cela lui permettra de s’offrir son premier titre mondial en conséquence... si Ferrari ou une autre équipe n’a pas réussi à faire mieux encore.
Le pilote allemand respecte toutefois le Britannique et sait que la partie ne sera pas facile, même si Hamilton a tendance à se disperser parfois entre circuits et vie de rock star.
"On parle beaucoup des distractions de Lewis encore cet hiver... mais on peut peut voir que cela ne l’a pas du tout ralenti ces dernières années. Est-ce qu’il en fait trop à côté ? Je suis curieux de savoir si cela jouera un rôle cette année. Mais Lewis pilote à un très haut niveau, il ne fait pas d’erreurs. Il n’y a aucune preuve que sa vie privée joue contre lui et ses résultats. Pour le battre, je ne dois me concentrer que sur moi-même," explique Rosberg.
"De ce côté, il y a des preuves, des preuves que je peux le battre plusieurs fois de suite, comme à la fin de l’année dernière. Et en 2014, le championnat s’est joué à la dernière course. Je l’ai même mené pendant un bon bout de temps cette saison-là. C’était très proche."
"Je dois espérer que Lewis ne répète pas la saison fantastique qu’il a eue l’année dernière. Pour cela, il faut que je mette toutes les pièces du puzzle en place et que j’en tire le maximum. C’est possible, il n’y a pas de baguette magique en F1."
"J’attends vraiment avec impatience cette bataille avec le champion du monde. Il m’a battu les deux dernières années, il est la référence. Le battre c’est tout ce que je vise et croyez-moi je vais tout donner."
Rosberg apparait donc plus déterminé que jamais. Qu’est-ce qui a changé ?
"J’aborde la saison avec un esprit positif. De son côté Lewis est moins confiant à cause de la série de victoires que j’ai signée à la fin de l’année dernière. Je dois donc faire en sorte que sa confiance ne remonte pas à un top niveau comme au début de la saison 2015. Je dois faire en sorte qu’il reste les pieds sur terre. Il y a 21 courses toutefois et la première ne décidera pas de la suite du championnat."
L’Allemand admet devoir travailler sur un ou deux éléments encore concernant sa façon d’aborder le sport.
"Je ne sais pas si on peut dire que Lewis est plus égoïste que moi mais disons que c’est un de ces domaines où il a réussi à mieux trouver la limite que moi, sans la dépasser. Je dois réussir à être meilleur dans ce domaine."
"Lorsqu’il fait quelque chose de mal je le dis. Je ne le cache pas. Mais parfois je n’ai pas eu la bonne attitude aussi. J’ai été parfois trop "safe" ou parfois trop agressif, comme à Spa en 2014."
"Je suis maintenant plus efficace que jamais. Je dirige toute mon énergie sur le sport et je souhaite qu’il n’y ait rien pour me distraire," ajoute Rosberg. "Ce sont toutes ces petites choses qui comptent à la fin. Je suis passé en mode ’championnat du monde’. Ce sera une année très intéressante."
Enfin, questionné sur son avenir, Rosberg ne craint pas l’arrivée de Pascal Wehrlein à sa place. Le contrat de Rosberg se termine en effet cette année.
"Je suis certain que je serai chez Mercedes encore quelques années. Ca fonctionne parfaitement, notre collaboration est parfaite. Je suis là depuis le premier jour en 2010. Pascal est encore très jeune, peut-être que son temps chez Mercedes viendra."