Retour sur... le GP de Corée 2011

Vettel s’était vengé de son cruel abandon de 2010

Par Franck Drui

10 octobre 2012 - 10:31
Retour sur... le GP de Corée 2011

Red Bull Racing et Renault ont connu des fortunes diverses lors des précédents GP de Corée, dont un coûteux double abandon en 2010 suivi d’une superbe victoire pour Sebastian Vettel en 2011.

C’est ce résultat qui a permis de décrocher le titre constructeurs, sept jours exactement après que l’Allemand ait assuré au Japon son propre couronnement dans le championnat pilotes, pour la deuxième saison consécutive.

Plusieurs fois en 2011 nous avions vu Vettel partir depuis la pole position, prendre un bon départ, creuser l’écart, puis contrôler la course en tête. Cependant, la pole position décrochée par Lewis Hamilton et sa McLaren nous offrait la perspective alléchante d’une course différente, celle où Sebastian deviendrait le poursuivant. Notons au passage que c’était la première fois que Red Bull avait été « bouté » hors de la première place lors de cette saison 2011.

Vettel a dû se contenter de la deuxième position, et pendant un temps il semblait même qu’il pourrait être derrière les deux McLaren. Cependant la menace Jenson Button s’est étiolée en Q3, et le Britannique a glissé à la troisième place. Pendant ce temps Mark Webber a coupé son élan lors de sa dernière tentative, ayant auparavant réalisé un chrono suffisamment bon pour être quatrième.

Le dimanche venu, McLaren avait ce petit coup de pouce de savoir que les deux Red Bulls partiraient du côté sale de la piste. Les McLarens ont conformément réalisé de bons départs, et ce ne fut que plus tard lors de ce premier tour que les choses ont commencé à bouger. Vettel a effectué un superbe dépassement pour prendre la tête à Hamilton dans le virage 4, manœuvre parmi les plus décisives qu’il ait eut à faire lors d’une saison au cours de laquelle il avait si souvent démarré en pôle.

Vettel n’a pas immédiatement creusé l’écart, comme cela avait été si souvent le cas en 2011, mais après quelques tours, il a commencé à s’éloigner petit à petit de Hamilton. Il est vite apparu que les McLaren n’avait pas le rythme de course attendu.

"Un départ incroyable du côté sale", a déclaré le Directeur Général de RBR, Christian Horner. "Une magnifique manœuvre de la part de Seb, il s’est positionné puis a baissé la tête avant de foncer. Après les performances du vendredi et samedi matin, nous ne nous attendions pas vraiment à cela. Nous pensions les McLaren beaucoup, beaucoup plus fortes."

Après les premiers arrêts aux stands, une période sous voiture de sécurité entre les tours 17 et 20 a redistribué la donne et fait en sorte que nous ayons une course encore plus intéressante lorsque les feux sont repassés au vert. Il était crucial que Vettel sorte rapidement de la plage d’activation du DRS pour Hamilton, ce qui fut le cas après le redémarrage, Lewis ne pouvait ainsi plus rien tenter sur l’allemand. Au lieu de cela, il eût Webber dans ses rétroviseurs. Ce qui a rendu la compétition intéressante, c’est que Mark avait suivi les plans d’avant-course de RBR en chaussant des pneus tendres, alors que Vettel avait choisi les supertendres. L’équipe ne savait sincèrement pas ce qui serait la solution idéale.

"Nous étions encore indécis à ce moment-là quand au meilleur pneu à utiliser", a déclaré Horner. "Nous avons donc décidé de répartir les risques. Les pneus semblaient réellement égaux en termes de qualité, rendons hommage à Pirelli pour avoir fait un choix particulièrement bien adapté."

McLaren avaient quant à eux conservé les supertendres. Hamilton est resté vraiment proche de Vettel tout au long de ce deuxième relais, en dépit de la pression exercée par Webber. Les deuxièmes arrêts allaient être cruciaux, étant donné que - grâce à la voiture de sécurité qui avait permis à chacun de souffler - ils devaient aussi être les derniers.

En fin de compte, tout s’est parfaitement déroulé pour Vettel, qui est resté devant sans prendre de risques et a pu créer une avance salutaire de 12 secondes sur Hamilton. Lewis devait en revanche batailler avec Webber dans ses rétroviseurs, celui-ci n’arrivant tout simplement pas à se frayer un passage après s’être arrêté dans le même tour que son rival.

Au final de cette poursuite haletante, Hamilton, Webber, Button et Fernando Alonso étaient tous réunis dans un laps de temps de 3,6 secondes, mais le sujet principal de la course concernait bien l’homme qui était devant - et en particulier la façon dont il avait saisi l’opportunité de prendre la tête dès le premier tour. Pour Red Bull et Renault, le titre constructeur avait été particulièrement apprécié étant donné les déceptions de l’année précédente.

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