Renault aborde le défi monégasque avec confiance

Interview avec le directeur sportif de Renault F1, Steve Nielsen

Par Franck Drui

11 mai 2010 - 12:00
Renault aborde le défi monégasque (...)

Après trois belles courses, l’équipe n’a marqué que quatre points à Barcelone. Quel jugement portez-vous sur le week-end ?

C’est assez simple : nous étions satisfaits de la séance de qualifications mais pas autant du résultat de course. L’accident de Vitaly samedi matin était plutôt malchanceux, il ne lui a pas permis d’aborder sereinement les qualifications. Il a perdu du temps en piste et il a écopé d’une pénalité de cinq places sur la grille car nous avons dû changer sa boîte de vitesses pour réparer sa voiture. Robert a fait un excellent travail en se qualifiant en septième position et de là, nous espérions progresser dans le classement. Malheureusement, il a connu un problème dans son premier tour, une phase de course qui est plus importante que jamais avec les règles en place cette année. C’est dommage d’avoir à dire cela mais le résultat dépend des erreurs que peuvent commettre nos rivaux après le deuxième tour, surtout à Barcelone où les dépassements sont si difficiles.

L’équipe a une nouvelle fois démontré ses qualités à Barcelone : elle a fait un effort herculéen afin de réparer la voiture de Vitaly à temps pour la séance de qualifications, et les deux pilotes ont gagné des places après leur arrêt…

Je ne peux assez remercier l’équipe pour l’effort fourni le weekend dernier. Elle a travaillé tard dans la nuit le jeudi et le vendredi afin de préparer les voitures et de greffer les derniers développements sur les monoplaces ; elle a fait un super boulot en réparant la voiture de Vitaly entre les essais libres et les qualifications ; elle a également fait deux arrêts au stand parfaits. C’est à mettre au crédit de tous ceux qui s’investissent dans l’équipe.

Des écuries rivales avaient annoncé des développements majeurs pour cette course mais en séance de qualifications, l’équipe a semblé avoir conservé sa position en termes de compétitivité. Est-ce une source de satisfaction ?

Nous étions très satisfaits après les qualifications. Nous avions connu une séance d’essais difficile à Barcelone l’hiver dernier et nous appréhendions un peu le weekend. Toutefois, la voiture était performante. Après une bonne séance de qualifications et une course si disputée, il est décevant de n’avoir marqué que quelques points. Je pense que nous pouvons être optimistes et nous dire que nous disposons d’une voiture capable de réaliser de bonnes courses sur tous les types de circuits.

La voiture entrera à nouveau en piste à Monaco ce jeudi. Quelles sont vos attentes ?

Nous avons hâte d’être à Monaco et nous sommes confiants. Robert est très compétitif et Vitaly s’améliore à chaque course grâce à l’expérience qu’il accumule. Mais, plus que jamais, la séance de qualifications et le début de course seront déterminants.

Le trafic est un problème bien connu en Principauté. Pensez-vous que le muret des stands aura beaucoup de travail ?

Je pense que nous sommes un peu inquiets tout d’abord à propos la première partie de la séance de qualifications, puisque Q1 se disputera avec 24 voitures en piste. Avec des écarts de performance significatifs entre les voitures les plus rapides et les plus lentes, le défi sera d’avoir une piste claire, mais ce sera un peu une loterie et quelques grands noms pourraient facilement sortir.

Le fait que la course se déroule quelques jours après Barcelone, est-ce un challenge supplémentaire ?

Les courses qui se suivent de cette manière sont toujours un défi mais quand Monaco est la deuxième course, tout doit être prêt un jour plus tôt car les essais libres débutent le jeudi. Cela rend le défi encore un peu plus difficile. Nous avons passé 24 heures intenses après Barcelone, mais tout le monde dans l’équipe travaille dur pour s’assurer que tout soit prêt pour les premiers roulages de jeudi matin.

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