Renault F1 déterminé à jouer bien plus souvent la victoire en 2015
Le bilan de 2014, les perspectives pour 2015
Depuis la manche d’ouverture à Melbourne, des gains importants ont été réalisés en matière de récupération d’énergie et de rendement du groupe propulseur. Ces avancées majeures ont permis aux pilotes d’utiliser la puissance maximale de leur V6 turbo sur des périodes de temps plus longues.
Dans les faits, l’amélioration du rendement du moteur Renault Energy F1-2014 entre l’Australie et Abou Dhabi avoisine les 5% au sein des écuries Renault Sport F1. Une progression significative, qui plus est dans une discipline où les gains se mesurent habituellement en quantités infimes. Au niveau du chronomètre, ces développements continus ont permis de gagner près d’une demi-seconde sur l’ensemble de la saison.
De la même manière, les vitesses de pointe et la performance se sont accrues cette année, comme en témoignent les temps enregistrés lors du dernier Grand Prix d’Italie. Les chronos rivalisaient avec les références de l’édition précédente alors que les monoplaces 2014 consomment un tiers de carburant en moins par rapport à leurs devancières. Lors d’un dépassement en course à Monza, Daniel Ricciardo, pilote Infiniti Red Bull Racing, a enregistré une vitesse maximale de 362,1 km/h, et pulvérisé ainsi la référence 2013 de plus de 20 km/h. À Interlagos, l’architecture du groupe propulseur nouvelle génération convenait si bien aux caractéristiques du circuit brésilien que les pilotes ont flirté avec le record du tour absolu lors de la séance qualificative.
Des progrès importants ont également été accomplis dans le domaine de la fiabilité. Après des débuts compliqués, le groupe propulseur Renault Energy F1-2014 a couvert cette année plus de 90 000 km en piste entre les quatre écuries Renault Sport F1 : Infiniti Red Bull Racing, Lotus F1 Team, Scuderia Toro Rosso, et Caterham F1 Team. Ceci équivaut à une moyenne de 11 250 km par pilote, soit plus de 37 fois la distance d’un Grand Prix. Daniil Kvyat de la Scuderia Toro Rosso occupe d’ailleurs la troisième place au classement des pilotes ayant parcouru le plus de kilomètres depuis le coup d’envoi de la saison 2014. Enfin, l’un des groupes propulseurs du motoriste français a même dépassé la barre des 4 300 km.
« L’ensemble de nos progrès ne trouve pas leur origine dans un seul domaine, explique Cyril Abiteboul. C’est plutôt le développement d’une multitude de composants qui nous a finalement permis de fournir un bien meilleur groupe propulseur par rapport à celui lancé lors des essais hivernaux en janvier dernier.
Nous avons modifié plusieurs pièces pour les rendre plus résistantes, tandis que les équipes « châssis » en ont énormément appris sur l’intégration d’un tel propulseur, notamment en matière de refroidissement. Les avancées réalisées au niveau du contrôle de la gestion d’énergie et du moteur ont permis d’accroître sa souplesse et son rendement. Avec l’aide de Total, notre partenaire officiel en carburant, nous avons en outre réussi à neutraliser le phénomène du « cliquetis » causé par la pression à l’intérieur du cylindre. Nul doute que l’ensemble de ces facteurs a eu une grande incidence sur les résultats en piste. »
Une fois pourvue d’un propulseur Renault plus robuste et performant, l’écurie Red Bull Racing s’est rapidement hissée au rang de concurrente principale pour Mercedes. Constamment en embuscade, l’équipe autrichienne a su profiter de la moindre occasion pour porter l’estocade. En témoignent les trois victoires et cinq podiums supplémentaires décrochés par Daniel Ricciardo cette année – hormis Lewis Hamilton et Nico Rosberg, l’Australien est le seul autre pilote à s’être imposé en 2014. Ces performances de premier ordre ont aidé Red Bull à conquérir la place de dauphin au championnat « Constructeurs » à une manche du terme de la saison. Chez les « Pilotes », Ricciardo s’est adjugé le troisième rang.
« Certes, nous n’avons pas pour habitude de viser la deuxième place au classement « Constructeurs », mais ce résultat démontre que nous avons attaqué jusqu’au bout sans jamais cesser de nous améliorer. Il est évident que nous avons désormais un programme de travail copieux en vue de la saison prochaine. Cependant, nous disposons également d’une vision claire, savons précisément où concentrer nos efforts, et reviendrons déterminés à jouer bien plus souvent la victoire en 2015. Mercedes a placé la barre très haut cette saison, notamment en ce qui concerne la coopération harmonieuse entre leur équipe « moteur » et leur département « châssis ». Nous souhaitons les féliciter pour cet excellent travail. Nul doute que celui-ci découle des années d’efforts accomplis dans les usines de Brackley et Brixworth. Bravo également à notre partenaire Total. En développant sans relâche leurs carburants et lubrifiants, ils ont contribué à nos performances cette saison. C’est donc animés d’un vif esprit de compétition que nous envisageons la perspective de nouvelles joutes l’an prochain. Nous sommes tout aussi résolus à ce que le propulseur Energy F1 rejoigne la lignée de ses glorieux prédécesseurs Renault sacrés en Formule Un. »