Raikkonen : la course pourrait être plutôt compliquée

Grâce à une très solide performance hier après-midi, Kimi prendra le départ du GP de Grande-Bretagne en 6ème position sur la grille. Cela malgré un KERS défaillant et un manque d’expérience des pneus pluie Pirelli. Le Finlandais se dit impatient de tirer profit de ce qui pourrait être une course mouvementée, aujourd’hui à Silverstone.

Kimi, quels sont vos sentiments après les qualifications ?

C’était bien, mais cela aurait pu être un petit peu mieux. J’aurais probablement dû prendre directement les intermédiaires au début de la dernière phase des qualifications. Ainsi, les gommes auraient pu mieux chauffer et j’aurais pu faire un tour de plus. Impossible de dire quelle différence exacte cela aurait fait, mais c’était une décision difficile et nous avons fait du mieux que nous pouvions dans cette situation.

La piste était-elle prête pour les intermédiaires dès le début de la dernière phase ?

Comme je l’ai dit, la décision était difficile à prendre. Dans les passages inondés, les intermédiaires ne fonctionnent pas aussi bien que les pluie. Mais il y avait aussi pas mal d’endroits où ce n’était plus très mouillé et là les intermédiaires sont beaucoup mieux adaptés. Ce sera, de toute façon, toujours risqué par endroits, quel que soit le type de pneu. Il faut juste choisir ceux qui offrent le meilleur compromis. Mon dernier tour était définitivement meilleur, même s’il recommençait à pleuvoir dans les derniers virages. Cela devenait très glissant, même en pneus pluie.

L’absence du KERS vous a-t-elle vraiment gêné ?

Il était hors d’usage pendant toutes les qualifications. Cela n’a pas un impact énorme sous la pluie parce que vous ne pouvez pas vous en servir aussi efficacement que sur le sec. Cela coûte peut-être quatre dixièmes. Cela se sent plus dans les lignes droite, ce manque de puissance, alors l’effet existe, mais pas autant que dans des conditions normales. Nous avons essayé de changer la batterie deux fois, mais apparemment, le problème ne venait pas de là. Nous avons tenté de trouver la solution et je suis convaincu que ce sera réparé pour la course.

Les conditions étaient-elles très difficiles ?

Autant de pluie, ce n’est pas idéal parce qu’il y a énormément de projections d’eau et vous avez beaucoup d’aquaplaning. Mais c’est comme cela et c’est toujours pareil avec un temps comme celui-là. Dans des conditions comme celles de la qualification, le départ ne serait jamais donné. Quand il y a autant d’eau en début de course, vous pouvez rouler sous safety car jusqu’à ce que les risques d’aquaplaning diminuent et que la piste soit acceptable en intermédiaires. Mais les pulvérisations d’eau sont le vrai problème. Quoi que vous fassiez, elles sont là et vous ne pouvez pas distinguer les flaques ni voir vos points de freinage et vos points de corde.

Etes-vous satisfait de la E20 ce week-end ?

Elle est très à l’aise dans les grandes courbes rapides et nous avons été très performants ici. Pour nous, ce serait mieux si c’était sec mais nous sommes vraiment bien. Dans ces conditions, vous pouvez réussir, mais il est facile aussi de vous tromper. Parfois, vous avez de la chance, parfois non, avec la pluie. Si la météo reste la même, la course pourrait être plutôt compliquée. Mais il est sûr que ce sera plus facile pour moi qu’en Malaisie où j’utilisais les pneus pluie Pirelli pour la première fois. Nous avons beaucoup roulé sous la pluie aujourd’hui et nous avons une meilleure idée des limites de la voiture. Ce qui peut aider. Voyons ce que le course nous réserve…