Puissance et motricité au menu de Ferrari à Montréal

Il faut une symbiose entre le turbo et l’hybride

Par Emmanuel Touzot

8 juin 2016 - 09:11
Puissance et motricité au menu de (...)

Décevante à Monaco, la Scuderia Ferrari espère retrouver son niveau à Montréal, sur un circuit qui fera la part belle au moteur et non au châssis. Plus qu’un défaut de la voiture, c’est surtout un problème d’exploitation des pneumatiques qui pose problème en qualifications et compromet dès le samedi la course du lendemain. Un problème qu’il faudra résoudre rapidement, si possible dès le Canada, où la course imprévisible pourrait se transformer en occasion de victoire.

"Montréal est une ville incroyable, c’est super de venir au Canada" se réjouit Sebastian Vettel. "C’est une course que les fans et les pilotes apprécient, c’est un super circuit, à l’ancienne, avec les murs très proches, des gros freinages et des changements de direction très rapides dans les chicanes. C’est très important d’être précis sur les freinages, c’est assez difficile pour les pilotes mais aussi pour la voiture, pour les freins et les pneus, car on descend à des vitesses très basses et on accélère très fort, la motricité est très importante".

Malgré toutes les contraintes sur le châssis, c’est le moteur qui est le plus sollicité dans des longues portions rapides du circuit canadien, comme l’explique Mattia Binotto, responsable du département moteur de Ferrari.

"Il y a de longues lignes droites, des épingles et des virages serrés, où l’accélération donne toute la puissance dont les pilotes ont besoin. C’est un circuit où les conditions changent pendant la course, notamment avec la voiture de sécurité et les barrières et les murs que les pilotes frôlent avec les roues. La puissance du moteur y est très importante, comme Monza et Spa".

"La ligne droite principale, qui précède celle des stands, est très longue. Elle suit l’épingle lente et il faut une grosse accélération pour atteindre une vitesse très élevée si l’on veut dépasser. Le système hybride est important car on a besoin de toute la puissance en ligne droite afin de pouvoir l’utiliser entièrement et il faut recharger les batteries dans les portions serrées avant de revenir dans cette ligne droite" conclut-il.

Comme nous vous le rapportions plus tôt, Ferrari introduira une évolution de son moteur V6 au niveau du turbo. Celle-ci devrait coûter à la Scuderia 2 jetons de développement, ce qui lui en laissera encore 4 jusqu’à la fin de la saison.

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