Pour Mercedes, tout s’est joué en 2012

Ross Brawn a sacrifié la fin de la saison 2012 pour mieux rebondir

Par D. Thys

20 août 2013 - 15:26
Pour Mercedes, tout s'est joué (…)

Lewis Hamilton signa chez Mercedes à la fin de l’année passée alors que cette équipe ne semblait pas dans sa meilleure forme. Ross Brawn était-il inquiet de ne pas être en mesure d’offrir une monoplace compétitive à Lewis Hamilton ?

“Bien sûr je l’étais,” avoue Ross Brawn, le directeur de l’équipe Mercedes. “Nous étions arrivés à la conclusion que nous n’avions rien à perdre l’année passée. Nous étions à la cinquième place dans le championnat des constructeurs et il y avait peu de chances que nous soyons rattrapés. Dans le même temps, nous voulions nous assurer de tirer le maximum sur le plan technique de la dernière partie de la saison plutôt qu’essayer de signer des résultats.”

“Avec le recul, je me dis que nous aurions pu prendre des décisions qui nous auraient permis de marquer plus de points, mais je voulais que les gens se concentrent vraiment sur la nouvelle voiture en essayant de comprendre au mieux le comportement de la voiture qui existait. Nous ne maîtrisions pas très bien le fonctionnement des échappements Coanda. Nous savions ce que cela devait nous apporter, comment cela fonctionnait, mais nous n’avons pas saisi toutes les nuances et les subtilités,” poursuit Brawn.

“Nous avons finalement enlevé cet échappement au Brésil afin d’avoir une référence du comportement de la voiture sans ce dispositif. Lorsqu’il est devenu clair que cela nous apportait des problèmes supplémentaires au niveau de la surchauffe des pneus et d’autres choses, la solution la plus logique était de l’enlever. Je me dis aujourd’hui que si nous l’avions enlevé plus tôt, nous aurions eu de meilleurs résultats, mais si nous l’avions fait, nous n’aurions jamais compris toutes les subtilités de ce système. Aujourd’hui nous comprenons grâce à notre persévérance. Je crois que c’est ce genre de choses qui payent aujourd’hui.”

Pendant ce temps, Mercedes négociait avec Lewis Hamilton et ce dernier ne pouvait pas s’empêcher de remarquer que les performances de son éventuelle nouvelle équipe étaient de moins en moins glorieuses...

“Au sein de l’équipe, tout le monde savait pourquoi nous faisions ce que nous faisions, mais en dehors de l’équipe, c’était plus difficile de le savoir. Nos sponsors devenaient anxieux, notre direction aussi. C’est une pression que j’aurais dû anticiper un peu mieux. Il aurait fallu trouver le juste équilibre entre ce que nous devions apprendre, les résultats dont nous avions besoin et la position que nous voulions occuper dans la hiérarchie six mois plus tard,” ajoute Ross Brawn.

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