Pirelli veut un nouveau contrat de cinq ans

Pirelli arrive à la fin de son contrat trisannuel avec le championnat de F1, mais le manufacturier italien veut prolonger cette collaboration de cinq années supplémentaires. Les négociations sont en cours.

"Nous allons bientôt savoir si notre contrat de fournisseur unique du championnat de F1 sera prolongé," commente Paul Hembery, le responsable de la compétition chez Pirelli. "Notre préférence va vers un contrat sur le long terme ; un contrat de cinq ans, ce serait bien."

Quelle est la date à laquelle Pirelli aimerait avoir une réponse de la part de la FIA et des équipes ? "Pour hier, ce serait l’idéal. Plus sérieusement, il y a 600 personnes qui travaillent chez nous et si nous ne restons pas en F1, nous allons devoir les reclasser ailleurs. Nous ne voulons pas que la décision soit prise en juin ou en juillet comme la dernière fois, car pour nous, ce sera trop tard," précise Hembery.

Une décision rapide est d’autant plus nécessaire pour Pirelli que les moteurs turbo-compressés vont faire leur apparition l’année prochaine et Pirelli devra donc adapter ses produits à de nouvelles contraintes.

"Les moteurs turbos ont un couple plus important et les voitures auront de ce fait une meilleure motricité en sortie de virage. Plus de motricité signifie aussi une température plus élevée des pneus. Nous devons aussi savoir à quoi nous attendre pour ce qui concerne la vitesse de pointe," ajoute-t-il.

En attendant que ce contrat soit signé, les pilotes ont découvert les nouveaux pneus du manufacturier italien hier à Jerez et il y a eu quelques mauvaises surprises…

"On peut remarquer à l’œil nu qu’on perd subitement de l’adhérence," explique Mark Webber. "La différence entre les anciens et les nouveaux pneus est très grande. Après quelques tours seulement, les chronos baissaient très sensiblement. Il faut toutefois tenir compte que le circuit de Jerez est particulier et les problèmes rencontrés ici pourraient disparaître ailleurs."