Pirelli, avec les médiums et les tendres pour Sotchi

Premier nouveau circuit en F1 depuis Austin

Par Franck Drui

6 octobre 2014 - 17:55
Pirelli, avec les médiums et les (…)

La Formule 1 découvrira une nouvelle contrée ce week-end lorsqu’elle installera son paddock sur le tout nouveau circuit de Sotchi, en Russie, théâtre des derniers Jeux Olympiques, au bord de la Mer Noire. Il s’agit de la dernière destination ajoutée au calendrier des Grands Prix depuis l’introduction d’Austin en 2012.

L’ouvrage n’ayant été terminé que récemment, les données disponibles sont très limitées. Pirelli a cependant effectué de nombreuses simulations avec des ordinateurs très pointus, en collaboration avec les teams, pour se préparer aux exigences de cette nouvelle piste et prédire les différentes stratégies envisageables.

Les pneumatiques P Zero Blanc Medium et P Zero Jaune Tendres ont ainsi été choisis pour affronter la piste russe. Une sélection qui est apparue pour la dernière fois lors du Grand Prix de Belgique à Spa.

Sotchi est un circuit moyennement rapide avec une grande variété de courbes, dont une à gauche inspirée du long virage n°8 de l’Istanbul Park qui fait subir au pneu avant droit une énorme charge d’énergie. Ce tracé, conçu par Hermann Tilke, l’architecte réputé dont la dernière création fut le circuit d’Austin, est constitué de 12 changements de direction à droite et 6 à gauche, avec une ligne droite de 650 mètres entre les premier et deuxième virages. Dans cette portion, les F1 devraient atteindre 320 km/h, tandis que la vitesse moyenne au tour avoisinerait 215 km/h.

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Comme pour toute autre compagnie, la Russie représente un marché important pour Pirelli. Nous sommes donc impatients de vivre le premier Grand Prix de Russie, à Sotchi, dans un pays où l’histoire sportive est riche. Le challenge sera particulièrement intéressant du point de vue des pneumatiques car les diverses courbes mettront en lumière les différents aspects de la performance. Comme ce fut le cas pour tous les Grand Prix cette saison, nous souhaitons observer entre deux et trois arrêts en course et c’est pour cela que nous avons choisi ces deux types de gommes. En termes de contraintes énergétiques, la Russie se situe dans la moyenne et les mesures indiquent une faible abrasivité de l’asphalte. Concernant la météo, les prévisions font état d’un climat tempéré. Découvrir un nouveau circuit apporte toujours de l’excitatio, car c’est seulement lorsque nous sommes sur place que nous pouvons déterminer à quoi nous attendre. Le travail réalisé durant les essais libres sera donc particulièrement important pour tous. »

Le mot de Jean Alesi, Ambassadeur Pirelli : « Avec les technologies de simulation qui existent aujourd’hui, c’est plus facile qu’à mon époque pour les pilotes, les teams, et bien entendu pour les manufacturiers de pneumatiques, de se préparer à un nouveau Grand Prix. Mais il subsiste de grosses différences entre le virtuel et la réalité et aucune simulation ne remplacera l’expérience sur le terrain. Il sera donc important pour les pilotes et les ingénieurs de bien étudier la piste pour comprendre et ressentir la nature de la surface. Il sera particulièrement difficile de piloter le premier jour car le sol sera encore sale et il faudra mettre le doigt sur les bons set-ups en fonction des caractéristiques des pneus. Sans infos préalables, on peut facilement aller dans la mauvaise direction, mais c’est en cela que réside le véritable challenge d’une telle nouveauté. »

Le circuit du point de vue des pneumatiques :

Sotchi n’est pas réellement similaire à quelconque autre circuit de Formule 1, mais il reprend certaines caractéristiques, dont celles du circuit urbain de Valence visité jusqu’en 2012. Comme Montréal et Melbourne, il s’agit d’une piste semi-permanente, et à l’image de la cité québécoise, a accueilli les Jeux Olympiques.

La gomme « Medium » offre la fenêtre de performance la plus réduite, capable du meilleur même en cas de basses températures. La « Soft », au contraire, se caractérise par une fenêtre de fonctionnement plus large et des performances en hausse lorsque le thermomètre grimpe. Les températures ambiantes habituelles à Sotchi varient entre 15 et 20°C en cette période de l’année.

L’une des raisons pour laquelle l’asphalte est si glissant, c’est que l’huile utilisée pour surfacer la piste remonte en surface et crée une fine pellicule au dessus du bitume. Avec le temps, cette huile disparaît et la surface devient plus abrasive. S’il pleut - ce qui n’est pas non plus impossible à cette époque - il sera particulièrement piégeux.

Avec un développement de 5,853 kilomètres, Sotchi est le troisième circuit le plus long de la saison, derrière Spa et Silverstone. 1,7 kilomètres de cette distance se court sur une portion publique et l’épreuve se déroulera sur 53 tours.

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