Pirelli : Sakhir, le circuit le plus abrasif du calendrier de la Formule 1

Les gommes seront aidées par la chute des températures la nuit

Par Franck Drui

13 avril 2015 - 16:35
Pirelli : Sakhir, le circuit le plus (…)

Bahreïn, l’un des circuits d’essais courtisés par les teams pour ses températures élevées tout au long de l’année, accueille la quatrième épreuve de la saison 2015 de Formule 1. Comme en Australie pour la manche d’ouverture, puis le week-end dernier en Chine, les mélanges tendres et mediums sont nominés pour ce Grand Prix. À la différence que cette étape se déroule au crépuscule, avec une arrivée dans la pénombre du désert. Le thermomètre, sur la piste et dans l’air, chute par conséquent au fil de la course.

"Les pneumatiques sont identiques à ceux proposés en Chine, mais les températures joueront cette fois un rôle clé. La course se déroulant néanmoins de nuit, elles ne seront pas aussi agressives pour la gomme qu’elles ne le furent en Malaisie. Ou même qu’à Bahreïn il y a deux ans, lorsque la course se déroulait encore de jour," commente Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport.

"La caractéristique de cette piste, c’est que la performance des enveloppes évolue tout au long du week-end car les premières séances sont organisées en fin d’après-midi. L’édition 2014 nous avait offert un finish d’anthologie grâce à l’intervention de la voiture de sécurité à 10 tours du drapeau à damier. Ce fait de course avait provoqué un passionnant duel entre les deux équipiers de l’écurie Mercedes. Difficile néanmoins de prédire un quelconque scénario cette année, si ce n’est qu’il est peu probable qu’il pleuve !"

Les plus gros challenges réservés aux pneumatiques :

Sakhir est le circuit de F1 dont la piste possède le plus fort taux d’abrasivité, exception faite de Jerez qui n’accueille néanmoins que des tests. L’usure de la gomme y est par conséquent accélérée, mais le phénomène a tendance à se résorber à mesure que les températures de l’air et de la piste diminuent. Ce paramètre affecte ainsi non seulement la dégradation, mais également la stratégie.

Les pneumatiques arrière sont mis à rude épreuve en raison de la motricité nécessaire. Pendant la journée, le mercure atteint des valeurs très élevées qui accentuent la dégradation thermique de la gomme, mais qui ne sont pas représentatives des conditions rencontrées en course.

Le circuit est situé au milieu du désert, ce qui engendre la présence de sable sur la piste et réduit le niveau de grip, notamment au début de chaque séance. Quant à la stratégie, elle ne tient pas compte, pour la plupart des teams, de l’intervention de la voiture de sécurité. Depuis la première édition en 2004, le Safety Car n’est en effet apparu qu’en deux occasions, en 2007 et 2014.

Pirelli renforce sa présence dans le paddock, ce week-end, grâce aux GP2 Series dont on célèbrera le coup d’envoi. Fournisseur exclusif du championnat, le manufacturier chaussera ainsi huit pilotes qui évoluent aujourd’hui dans la catégorie reine du sport automobile. Lorsque le GP2 se produit avec la F1, Pirelli accroit de 1800 à 2700 le nombre de pneumatiques acheminés sur le circuit. Quant à l’effectif, il augmente de 55 à 65 personnes.

La stratégie victorieuse en 2014 : L’une des rares interventions de la voiture de sécurité se produit lors de cette édition à 10 tours de l’arrivée. Le peloton se resserre ainsi et garantit un fabuleux spectacle jusqu’à l’arrivée. Le Top-6 adopte une stratégie à deux arrêts, mais les options varient en fond de peloton. Lewis Hamilton, le vainqueur, fait le choix d’une combinaison tendre-tendre-medium, tandis que Nico Rosberg opte pour soft-medium-soft. L’Allemand signe le meilleur tour en fin de course mais ne parvient pas à reprendre le meilleur sur son équipier. Quatrième, Sebastian Vettel privilégie lui une tactique différente, à l’image de deux autres pilotes qui prennent le départ du Grand Prix chaussés des pneumatiques mediums.

Écart de performance attendu entre les deux types de gommes : de 1’’5 à 1’’7 au tour.

Météo prévue en course : Chaud et sec. Le départ devrait être donné sous une température ambiante de 29°C, qui doit retomber à 25°C lorsque le drapeau à damier s’abaissera. Même si l’on a parfois aperçu quelques gouttes dans le passé, les risques de pluie sont très faibles.

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