Pirelli : Le Mexique a été stratégiquement très compliqué

"Une stratégie à deux arrêts fut privilégiée"

Par Franck Drui

2 novembre 2015 - 18:35
Pirelli : Le Mexique a été stratégiqueme

Nico Rosberg remporte pour le compte de Mercedes le premier Grand Prix organisé au Mexique depuis 23 ans grâce à une stratégie à deux arrêts. En faisant le choix d’une combinaison tendres-medium-medium, il devance son équipier Lewis Hamilton pour assurer le 10e doublé du constructeur allemand cette saison. Une victoire qui lui permet par ailleurs de reprendre la deuxième place au championnat.

Derrière le duo Mercedes, les stratégies ont été bouleversées par l’intervention du Safety Car à 20 tours de la présentation du drapeau à damier. Une providence pour certain qui, pour rejoindre l’arrivée, ont ainsi pu profiter d’un pit-stop qu’ils auraient dû respecter plus tard, abordé ici avec une perte de temps limitée.

La seule exception fut pour le héros local Sergio Lopez puisque le pensionnaire de l’écurie Force India, ne s’est arrêté qu’une fois. En marquant les points de la 8e place, il confirme sa réputation de parfait gestionnaire de ses pneumatiques. Le Mexicain est le seul pilote de la grille à avoir opté pour un tel choix stratégique, et si la majorité opta pour deux arrêts, aucun de ceux qui en tentèrent un troisième n’entra dans les points.

Tandis que les prévisions misaient pour des averses, les fortes températures relevées aujourd’hui ont offert une nouvelle dimension à ce Grand Prix. Les valeurs ont en effet atteint 46°C sur la piste, augmentant la quantité de gomme déposée sur l’asphalte et contrariant les observations réalisées sur la dégradation durant les essais libres et les qualifications. Cette motricité croissante participa également à la hausse des vitesses de pointe, la palme revenant à Sebastian Vettel, « flashé » à 366 km/h dans la longue ligne droite. Quant à Felipe Massa, sans assistance du DRS, il parvint à amener sa Williams jusqu’à 352 km/h.

Au fur et à mesure de l’évolution de la course et de la piste, les pneumatiques medium se sont révélés la monte pneumatique la plus efficace, Nico Rosberg signant avec ce mélange un meilleur tour en course (dans le 67e) une seconde plus rapide que la référence établie hier en qualifications avec les enveloppes tendres.

Tous les pilotes se sont élancés en « tendres », à l’exception des deux McLaren et de la Ferrari de Kimi Räikkönen, toutes trois chaussées de mélanges « medium ».

Paul Hembery, Directeur de Pirelli Motorsport : « Comme nous l’avions prédit, une stratégie à deux arrêts fut privilégiée par la majorité des concurrents au cours de ce qui fut une épreuve stratégiquement très compliquée. En cause, une température de piste supérieure de 12°C par rapport à la veille, et l’apparition de la voiture de sécurité à quelques encablures de l’arrivée. Le retour de la Formule 1 au Mexique fut un véritable et brillant succès, marqué par une ambiance de feu du premier au dernier tour. Comme l’a souligné Nigel Mansell lors de l’interview des pilotes, sur le podium : Viva Mexico ! C’est génial de constater qu’après toutes ces années, rien n’a changé. Lorsque la F1 revint la dernière fois au Mexique, en 1986, la victoire fut dérochée par une voiture - la Benetton - chaussée de pneumatiques Pirelli, aux mains de Gerhard Berger.

Le Baromètre vérité Pirelli :

Nous avions estimé qu’une option stratégique à deux arrêts se révèlerait la plus juste pour parcourir les 71 tours du Grand Prix du Mexique. Nous préconisions un départ en pneumatiques tendres, de nouveau montés au 23e tour, avant de basculer sur les medium au 46e. Rosberg calqua son parcours sur ce schéma, à la différence qu’il ne boucla qu’un relais en « soft » après le départ. Il chaussa ensuite les medium aux 26e et 46e passages. Les hautes températures enregistrées ce dimanche, supérieurs à celles rencontrées depuis le début du meeting, ont par ailleurs affecté d’autres stratégies.

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