Pirelli : Deux ou trois arrêts pour un final totalement fou

Rosberg a su résister avec deux arrêts seulement

Par Franck Drui

19 septembre 2016 - 09:20
Pirelli : Deux ou trois arrêts pour (…)

Nico Rosberg et sa Mercedes remportent un Grand Prix de Singapour très tactique. Une épreuve qui maintient son record d’interventions de Safety Car à 100%, après le crash dès le départ de Nico Hulkenberg. Celui-ci n’influait finalement sur la stratégie de course que de quelques pilotes, qui repassaient par les stands. Singapour s’affirme de plus en plus comme une course qui se gagne en s’élançant depuis la pole position, comme le confirme Rosberg encore une fois. Le pilote allemand reprend par la même la tête du classement provisoire du championnat du monde perdue cet été.

Pas plus de trois pilotes se sont donc arrêtés sous régime de Safety Car pour changer de pneumatiques. Au sein du Top 10, Red Bull était la seule équipe à faire le choix d’un départ en pneus supersofts, les autres optant pour les ultrasoft. Pourtant, ainsi équipé, Daniel Ricciardo ne parvenait pas à rester plus longtemps en piste que ses adversaires directs.

Au cours des derniers tours de course, Mercedes réalisait une belle passe stratégique pour permettre à Lewis Hamilton de passer la Ferrari de Kimi Raikkonen et de rejoindre Nico Rosberg sur le podium, grâce à un troisième arrêt au stand. Ricciardo en fit autant, pour repartir en supersoft. Il réussit même, un temps, à reprendre la bagatelle de trois secondes au tour à Nico Rosberg. L’Allemand se ravisait et décidait alors de ne pas s’arrêter une troisième fois. Il s’emparait grâce à cette décision tardive d’une victoire très construite et réfléchie.

Du côté de Ferrari, Sebastian Vettel qui s’était élancé depuis le fond de la grille de départ réalisait une course splendide qui l’emmenait jusqu’en cinquième place, grâce à une stratégie agressive, en choisissant la séquence soft-ultrasoft-ultrasoft pour remonter dans le classement. Idem du côté de la Force India de Sergio Perez, qui optait lui aussi pour une stratégie alternative. Le Mexicain s’était élancé en ultrasoft, mais était passé en soft sous régime de Safety Car et ne s’arrêtant ensuite qu’une seule fois de plus pour chausser à nouveau des soft. Celui lui permit de terminer dans les points, en dépit de la pénalité qui l’avait handicapé et renvoyé bien loin sur la grille de départ.

"Singapour demeure donc un des rendez-vous les plus difficiles de la saison pour les pilotes, pour les autos et, aussi, pour les pneumatiques. Nous avons assisté à une évolution des conditions de piste peu habituelle, au cours du week-end, à la suite de l’orage de samedi soir," explique Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport.

"En course, dès le départ, nous savions que les stratégies adoptées seraient très diverses, surtout du côté des équipes visant le podium. Un des hauts faits du jour restera la course disputée par Sebastien Vettel, qui remontait de la dernière à la cinquième place, bien aidé par une stratégie pneumatique assez unique et singulière. Pour le reste, il s’est bien agi du mix prévu de stratégies à deux et à trois arrêts, avec des changements inattendus en fin de course."

Cette semaine, la campagne de tests de Pirelli avec les pneus larges prévus pour 2017 se poursuit sur le Circuit Paul Ricard, dans le sud de la France. Mercedes roulera là avec les enveloppes « pluie » avec une voiture hybride simulant ce que seront les F1 de la saison prochaine, produites par un nouveau règlement.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos