Objectif titre mondial pour Webber

Les forces en présence dans le championnat 2010 ont été si équilibrées lors des neuf premières courses qu’aucun candidat au titre n’a pris un réel ascendant sur les autres. Hamilton, Button, Vettel, Webber et Alonso peuvent encore tous rêver de décrocher la couronne. Parmi eux, Mark Webber affirme son intention de creuser l’écart, dès dimanche, à Silverstone.

"J’adore Silverstone et je sais que j’y ai toutes mes chances. Je crois toujours au titre mondial, je vais faire donc de mon mieux pour glaner le maximum de points à chaque course de cette deuxième partie de saison," affirme le pilote australien.

"J’ai 24 points de retard sur Hamilton, il faut donc me remettre en selle après mon abandon à Valence. Silverstone a toujours été une bonne course pour moi dans le passé, j’y ai gagné dans la plupart des catégories que j’ai disputé, à par en Formule 1. Je vais donc essayer d’accrocher cette victoire à mon compteur dimanche," poursuit-il.

La Turquie, le Canada et Valence n’ont pas été de bons Grands Prix pour Webber, même s’il a réussi à limiter les dégâts à Istanbul en montant sur le podium et à finir cinquième à Montréal dans une course-loterie sur la stratégie des pneumatiques. "Ces deux Grands Prix n’étaient pas si mauvais sur le plan du résultat pur, au final. Pour l’anecdote, j’ai fait une interview avant la course de Valence avec un journaliste américain. Il m’a dit que j’étais celui qui avait mené le plus de tours, fini toutes les courses dans les points, et parti sur la première ligne à chaque fois, depuis le début de la saison. Je lui ai dit merci de me porter la poisse avec ça, et c’est effectivement la poisse qui m’est tombé dessus. Le week-end s’est mal fini à Valence mais, à part ça, on a montré qu’on était en forme."

Il est temps de concrétiser chaque première ligne en podium, voire en victoire. Que voit l’Australien pour Silverstone ? "Il y a McLaren, les rivaux directs, et il y a Ferrari, il ne faut jamais les oublier. C’est une équipe très, très forte. Fernando est un pilote très solide et avec Ferrari, ils seront là pour nous mener la vie dure. C’est une bataille sensationnelle. Je l’apprécie beaucoup car il y a tant de pilotes qui peuvent gagner des courses. Nous sommes plusieurs à en avoir remporté deux chacun, et j’aimerais bien être celui qui en aura trois ou quatre et prendre un peu d’avance. Quoi qu’il en soit, c’est une très belle lutte."

Mark a surveillé le soleil et la pluie depuis son retour en Angleterre. Il préférerait un Grand Prix sur le sec, à la régulière. "Il ne faut pas oublier la météo britannique, toujours capricieuse. Elle peut ajouter de l’incertitude. Mais l’été a l’air bien installé sur le sol anglais, on devrait avoir un week-end sous le soleil."

Webber a enfin un petit mot concernant ses relations avec son équipier, Sebastian Vettel, depuis leur accrochage en Turquie. Pour lui, tout va bien. "Je suis toujours aussi optimiste, l’avenir semble bon pour nous deux et l’équipe est très motivée. Sebastian et moi on a toujours une relation de compétiteurs, et rien n’a changé au début de cette année, ni même après l’accident en Turquie. Notre rivalité est saine et productive, c’est ce qu’il faut. Certains week-ends, il souffre comparé à moi et d’autres c’est le contraire. On ne se sucre pas le thé l’un de l’autre, mais c’est normal. Mais s’il venait à se noyer dans l’océan, j’irais le sauver, je ne le déteste pas. Il y a du respect de part et d’autre et on emmène l’équipe vers l’avant. Comme il y a beaucoup d’enjeux, on se pousse mutuellement."