Nicolas Prost travaille sur la E22 depuis mars 2013

Dans le simulateur de l’équipe Lotus à Enstone

Par Franck Drui

21 février 2014 - 14:37
Nicolas Prost travaille sur la E22 (...)

Nicolas Prost, fils du quadruple champion du monde Alain Prost, est le pilote de réserve et de développement de l’équipe Lotus, mais c’est surtout dans le simulateur d’Enstone qu’il travaille. C’est probablement le pilote qui connaît le mieux la nouvelle E22 puisqu’il travaille sur ce projet depuis mars 2013 !

Quel est votre programme cette saison ?

Nicolas Prost : La plus grande partie de mon programme se passera dans le simulateur de l’équipe, ce qui est très intéressant, car cela joue un grand rôle dans le développement de la voiture et ce sera encore plus vrai cette année avec tous ces changements. C’est un travail très enrichissant et très important. L’ambiance de travail est très bonne, car nous travaillons ensemble depuis longtemps.

Que se passe-t-il exactement lors d’une séance de travail dans le simulateur ?

NP : On roule exactement de la même façon que lorsque nous sommes sur un circuit. Les relations avec les ingénieurs sont les mêmes. On fait les mêmes choses que lors d’une séance d’essais par exemple ou lors d’une course. C’est donc un outil qui nous permet de faire plus d’essais. Nous essayons que le simulateur reproduise le plus fidèlement la réalité afin d’en apprendre le plus possible sur la voiture. Nous avons déjà beaucoup travaillé sur la E22. Je travaille sur cette nouvelle voiture depuis mars 2013 en vérité.

Quelles sont les principales différences entre la voiture de cette année et la précédente ?

NP : La voiture de cette saison est plus lourde et elle a une aérodynamique différente. En effet, il n’y a plus de diffuseur soufflé et cela fait une grande différence. Les caractéristiques du nouveau moteur sont aussi différentes, car il délivre plus de couple et il faut donc avoir le pied droit très sensible pour pouvoir être rapide. La nouvelle voiture requiert un style de pilotage différent, il faut un peu moins pousser pour mieux la contrôler. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la consommation en essence en course, car ce sera aussi l’un des défis pour les pilotes cette année en course.

Ressentez-vous de la satisfaction lorsque vous voyez arriver la nouvelle voiture en piste ?

NP : C’est toujours un moment particulier, mais je travaille à Enstone depuis 2010, c’est donc ma cinquième saison avec eux. C’est très agréable, car c’est comme une famille maintenant. Il y a une très bonne ambiance de travail, tout le monde est très motivé et tout le monde veut que la voiture soit compétitive. J’espère que notre voiture sera compétitive, car cela voudra dire que notre travail aura porté ses fruits. Lorsque je regarde les Grands Prix, je suis naturellement très content de voir les voitures noir et or aux avant-postes.

Espérez-vous un jour être vous-même en piste ?

NP : Je ne sais pas et je pense que personne ne sait si cela arrivera. Ce serait bien sûr très agréable d’avoir l’occasion de rouler un jour au volant de la E22 afin de voir commet elle se comporte dans la réalité par rapport au simulateur. L’année passée j’avais eu de la chance, car j’avais roulé dans le simulateur et le lendemain j’avais eu l’occasion de rouler au volant de la vraie voiture à Silverstone et nous avons donc eu l’occasion de faire des comparatifs. Ce serait bien de faire la même chose cette année, mais il est trop tôt pour dire quoi que ce soit à ce sujet.

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