Mika Hakkinen : les circuits d’essais

Certains sont mieux adaptés que d’autres

Par Paul Gombeaud

14 février 2015 - 12:46

Durant sa carrière en Formule 1, Mika Hakkinen a eu le chance de remporter 20 Grands Prix et deux titres de champion du monde lors des saisons 1998 et 1999.

Cette réussite se jouait aussi durant les essais, un moment déterminant de la saison. Et pour que ceux-ci soient menés à bien, il faut des circuits adaptés, comme l’explique le Finlandais.

"J’ai toujours considéré Silverstone et Barcelone comme les deux meilleurs circuits pour essayer une monoplace de Formule 1. Pourquoi ? Laissez-moi commencer par Silverstone. Il y avait - et il y a toujours - et ce malgré les travaux qui ont été effectués depuis mon époque, un très bon mélange de virages à haute, moyenne et faible vitesse, dont une grande partie est bosselée. Cette combinaison offrait toujours de très bonnes conditions pour les essais aérodynamiques d’une Formule 1 ou pour tester une suspension.

J’ai toujours particulièrement aimé Copse : un virage rapide que vous abordez à 300 km/h.

A l’inverse, le complexe Luffield montrait généralement toutes les faiblesses situées à l’avant de la voiture. En d’autres termes, pour être rapide dans cette zone, il vous fallait une bonne extrémité avant et une bonne traction.

Et puis, comme c’est une zone plate et non protégée, Silverstone a toujours été très exposé au vent.

Enfin, un test de quatre jours à Silverstone vous offrait généralement au moins une journée de pluie, très utile dans le cadre des essais.

Comme je l’ai dit, Silverstone a toujours été un circuit formidable pour les essais en plus d’être l’un des tracés parmi les tous meilleurs au monde. Gagner le Grand Prix d’Angleterre ici en 2001, mon avant-dernière victoire en F1, battant mon plus grand rival Michael Schumacher et sa Ferrari de 34 secondes, fut l’un des après-midi les plus beaux de ma carrière.

En revanche, pour ce qui des restaurants locaux, ce ne sont probablement pas les meilleurs dans lesquels j’ai pu manger !

Barcelone était très différent. Je définirais le circuit comme un paradis aérodynamique. C’est un long tracé, rapide, avec des virages larges ce qui signifie que pour être rapide, vous avez besoin de beaucoup d’appuis et d’un bon équilibre de poids, soit exactement la combinaison parfaite pour une monoplace de Formule 1.

J’ai toujours pensé que, si nous étions rapides lors d’un test de pré-saison à Barcelone, nous le serions toute la saison. Bien sûr, nous étions rapides à Barcelone en 1998 et 1999 et chacune de ces années nous a vus remporter le championnat.

Pour mettre cela en évidence, mes meilleures années en Formule 1 en termes de compétitivité avec la McLaren-Mercedes, furent 1998, 1999 et 2000. Et j’ai d’ailleurs remporté cette course lors des ces trois années-là, ce qui prouve ce que j’avance."