Mercedes : Deux pilotes libres, pour le sport

Toto Wolff avait admis après la Hongrie que Mercedes pourrait changer son approche de la bataille pour le titre entre ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, si la tension devenait trop vive en 2ème partie de saison. Mais l’Autrichien espère plutôt que tout va se dérouler de la manière la plus sportive entre eux.

"Potentiellement, cela va devenir de plus en plus chaud," reconnait Wolff au site officiel de la F1. "Mais si nous continuons à être aussi performant qu’aujourd’hui, je suis assez confiant que la bataille pour le titre va se jouer entre eux. Ensuite nous aurons évidemment une situation à discuter si nous voulons maintenir l’approche actuelle qui est de les laisser libres."

Des questions vont inévitablement se poser pour Mercedes qui ne doit pas perdre bêtement des victoires.

"Pensons-nous que c’est bénéfique pour la voiture, l’équipe, les deux pilotes et leurs ingénieurs ? Où devrons-nous recalibrer un peu les choses ? Cela reste une question sans réponse, nous n’y sommes pas encore. Nous entrons en territoire inconnu."

Wolff veut avant tout penser à la F1, au sport.

"Il y a bien plus en jeu que notre propre réussite sportive. La F1 est un sport, il y a des fans et des marques sont représentées. Je pense que nous devons à tous le fait de laisser nos pilotes libres de se battre, surtout dans une saison où ce sont nos deux voitures qui se battent devant les autres."

"Je pourrais avoir une vision étroite et dire que je veux les deux titres, que nous allons donner des consignes et dire comment nous allons faire. Mais pour le moment notre approche a bien fonctionné. Est-ce que pourrait devenir difficile à gérer ? Peut-être mais je ne le crois pas. Pas avec Lewis et Nico."

Le patron de Mercedes en F1 surveille évidemment les autres équipes, qui se rapprochent peu à peu. Red Bull a gagné deux courses et Williams commence à mettre une forte pression en termes de performance pure.

"Nous avons déjà changé notre approche quand nous avons vu à quel point Williams était proche. En Autriche nous étions obligés de rouler à fond. Sinon nous n’avons pas besoin de pousser nos deux voitures à la limite absolue, nous pouvons garder une petite marge de sécurité en termes de pressions et de températures. Il n’y a pas besoin d’aller taper à fond dans la voiture si vous n’avez que votre équipier comme adversaire. Mais nous avons changé cette approche depuis Spielberg et la performance de Williams."