McLaren vise des podiums grâce au moteur Renault
Viser le titre ? Un objectif trop risqué
Le cauchemar Honda prendra fin dans trois courses pour McLaren, qui adoptera un moteur Renault l’an prochain.
Zak Brown, le directeur exécutif à Woking, répète encore une fois aujourd’hui que ce choix n’a pas été dicté par un ultimatum de Fernando Alonso – qui a finalement prolongé chez McLaren. La décision aurait été prise avant tout dans l’intérêt de l’équipe…
« Fernando n’est jamais arrivé en disant ‘Nous avons besoin d’un nouveau moteur’. Il voulait juste savoir quel était notre plan pour nous rapprocher de l’avant de la grille avec notre nouvelle unité de puissance. »
« Nous avons beaucoup de personnes de talent, que les autres équipes adoreraient avoir » poursuit Brown. « Mais nous devons avoir une plateforme saine. »
Financièrement pourtant, la situation de McLaren ne serait pas arrangée : la perte de Honda va entraîner de lourdes pertes de sponsoring, et il faudra aussi que McLaren paie désormais le salaire de Fernando Alonso et sa facture moteur à Renault !
« Nous avons de très bons actionnaires, qui mettent la performance de l’équipe avant toute chose. Et nous avons beaucoup d’argent en réserve à la banque » rassure Zak Brown.
En 2018, avec un nouveau moteur, McLaren n’aura plus d’excuse : il faudra être au niveau de Red Bull, l’autre équipe cliente de Renault.
« C’est comme un nouveau départ. Nous avons maintenant tout pour être compétitif, tout ce dont nous avions besoin » confirme Zak Brown.
« Les gars à l’avant sont très rapides » tempère-t-il néanmoins. « Nous devons être à notre meilleur niveau. Nous espérons des podiums. Mais si nous fixons des podiums comme cible définitive, et si nous finissons 4e, alors ce serait une déception. Mais en fait, ce serait notre meilleur résultat depuis des années [2014]. Serons-nous capables de jouer le titre l’an prochain ? Fixer des objectifs trop élevés, c’est un risque. »
Jusqu’à présent, comment se passe la collaboration avec Renault ?
« Nous avons visité à quelques reprises l’usine où sont construits les moteurs [Viry], et nous aimons ce que nous voyons » conclut le dirigeant de McLaren, sans en dire davantage.