Mansell ravi de voir Alonso s’engager au Mans

Il s’exprime sur les engagements hors F1 de l’Espagnol

Par Alexandre C.

5 avril 2018 - 13:57

Nigel Mansell ne fut pas qu’un champion du monde de Formule 1 : le pilote britannique a également pris part aux 500 Miles d’Indianapolis en 1993 et en 1994, ainsi qu’aux 24 Heures du Mans en 2010.

Comme l’ancien pilote Williams, Fernando Alonso est un sportif tout-terrain qui s’aventure en dehors des sentiers battus. Le pilote espagnol courra même en WEC en parallèle de son championnat de F1 cette année. Que pense Nigel Mansell de cette diversification si originale dans le paddock ?

« Je suis absolument stupéfait par la patience et le self-control que Fernando Alonso a montrés l’an dernier. Il est resté très motivé pendant toutes ces années de difficultés entre Honda et McLaren, et je pense que cela prouve ses qualités en tant que personne. »

« Sa participation à Indianapolis fut fantastique. C’était très très important pour lui d’apprendre une nouvelle discipline – et l’IndyCar représente bel et bien une nouvelle discipline parce qu’elle n’a rien à voir avec la F1. Et si vous partez à la faute dans cette course, le prix à payer est très élevé. Vous pilotez à plus de 350 km/h donc, si vous commettez une erreur, les barrières sont juste à côté de vous, alors qu’en F1 vous avez des zones de dégagement. »

« Donc pour lui ce fut une question d’apprentissage, et je sais que Fernando Alonso l’a beaucoup expliqué en conférence de presse. Les autres pilotes le respectaient beaucoup, mais je pense que dans l’ensemble cette expérience a fait de lui un meilleur pilote. »

Nico Hulkenberg prit part également aux 24 Heures du Mans en 2015, et réussit à s’imposer avec l’équipage Porsche. La participation de l’Allemand rappelle quelques bons souvenirs à Mansell.

« N’oublions pas que les pilotes de F1 avaient l’habitude, par le passé, de faire de telles choses. Ils avaient l’habitude de disputer très souvent des courses dans différentes catégories, et aujourd’hui c’est difficile en raison des contraintes contractuelles et des contraintes d’agenda. S’il y a une opportunité, je pense que c’est merveilleux qu’ils fassent cela, c’est bon pour le sport. »

Cette diversification dans les activités de pilotes sera-t-elle à l’avenir entravée ou encouragée par Liberty Media ? Ne peut-elle pas affaiblir l’image de la F1 ?

« C’est aussi dangereux pour n’importe quel pilote d’essayer de changer de discipline », rappelle Nigel Mansell, « parce que bien sûr, s’ils n’y performent pas assez bien, l’image renvoyée sur la F1 ne sera pas bonne. Donc tout le monde protège ses propres opportunités, ses propres carrières. Il faut être très prudent dans ce que vous faites. »