Lotus tire les enseignements de Barcelone

Blog : Lotus tire les enseignements de Barcelone

Après cinq manches du championnat du monde, la saison apporte déjà beaucoup d’enseignements pour Lotus F1 Team. Alors que retenir de ce week-end sur le Circuit de Catalunya et que préparons-nous pour Kimi et Romain ?

Un podium, les deux meilleurs tours en course et vingt-sept points, voilà qui n’est pas mal pour une seule course. En particulier au cours d’une saison les plus disputées de l’histoire récente. Ce qui est, peut-être, le plus encourageant finalement, est la légère déception manifestée par le team devant ce que l’on pourrait pourtant décrire comme une très belle performance.

Quelle est la leçon de tout cela ? Pour commencer, une conviction coule dans les veines d’Enstone selon laquelle cette saison a le potentiel pour produire non seulement des points, mais aussi des podiums et même des victoires. La E20 a prouvé concrètement en être capable et les pilotes ont toutes les qualités pour en extraire la performance.

Les deux voitures n’ont peut-être pas occupé le haut de la feuille des temps vendredi à Barcelone. Mais une série de simulations a démontré le rythme dont était capable la E20 en condition de course. Ce qui est, évidemment, le facteur le plus important au cours du week-end.

Une tendance similaire s’est dégagée à travers les relais de Kimi samedi matin, instillant une confiance dans la possibilité d’un très beau résultat. Même si Kimi se plaignait de sous-virage dans certains secteurs, la voiture apparaissait aussi stable – si ce n’est plus – que ses concurrentes, lesquelles subissaient le même inconvénient.

Bien sûr, il ne faut pas oublier le problème de pression d’essence qui a mis fin à la séance de Romain avant même qu’elle ne commence. Cependant, en considérant les choses sous un aspect global, cet unique ennui technique depuis le début de la saison peut être vu aussi comme un tribut à la fiabilité et au superbe travail des hommes dans le garage. Il a d’ailleurs été immédiatement réparé par les mécaniciens et la voiture était prête pour les qualifications.

Les qualifications ont, encore une fois, donné un aperçu de la performance de la voiture. Même si elle n’était pas une menace pour l’intouchable Lewis (Hamilton), Kimi et Romain ont facilement atteint la séance décisive pour la pole. Tous les deux ont admis que des petites fautes (aux virages 8 et 9 respectivement) leur ont coûté des positions peut-être meilleures sur la grille que quatrième et cinquième (devenues troisième et quatrième suite la disqualification de la McLaren).

Quant à la course, elle a vu s’inviter un élément perturbateur familier, la fluctuation de température. Depuis le début de la saison, l’équipe a constaté que la E20 fonctionne mieux dans la chaleur. Une tendance qui s’est confirmée encore une fois ici, surtout au début du Grand Prix.

Après la chaleur du vendredi et du samedi, la température avait chuté et les pilotes n’ont pas pu rester au contact des leaders dans la première partie de la course. Mais au fil de l’épreuve, la température de la piste grimpant à nouveau, la E20 se retrouvait dans son élément. Le meilleur tour en course signé par Romain était ainsi plus rapide de plus d’une seconde que celui du premier pilote non Lotus F1 Team. Et cela malgré un aileron avant endommagé.

Par ailleurs, il s’est avéré, de manière surprenante, que les gommes dures étaient plus efficaces dans le deuxième relais que les tendres usagées. Même si cela peut paraitre contre nature, cela fournit une autre information dont il faudra tenir compte lors des prochaines courses.

Ainsi, quelques enseignements importants peuvent être retenus de ce week-end et servir pour la suite de la saison. En théorie, la E20 est plus brillante sur la distance d’une course que sur un tour de qualification, mais elle se révèle aussi capable de délivrer toute sa performance sur un tour. Kimi se sent plus à son aise avec un train avant très pointu, alors que Romain est plus apparemment plus rapide avec une partie de son aileron avant manquante. Les températures fraiches continuent à avoir un impact notable sur la performance de la voiture. Et enfin, Pirelli déçoit le plateau de la F1 avec des pneus aussi imprévisibles qu’ils sont ronds.

Source : www.lotusf1team.com