Lotus contre Lotus : l’avis de Martin Brundle

Si tout reste en l’état, nous aurons droit à deux équipes Lotus cette saison et cela ne pourra que créer une grande confusion auprès des médias et du public. Martin Brundle, commentateur de la F1 pour la BBC, ne comprend pas cette situation et il ne doit pas être le seul...

"La situation est vraiment confuse. J’ai lu beaucoup de choses à ce sujet, j’ai parlé aux gens, j’ai essayé de comprendre leur politique, les questions d’argent, les ego, bref, tout ce qui pouvait générer cette situation," déclare Martin Brundle, ancien pilote de F1.

"Selon moi, Tony Fernandes, Mike Gascoyne et toute l’équipe Lotus ont fait du bon travail en 2010. Personnellement, j’apprécie le fait qu’il y ait de nouvelles équipes en F1. Personne ne veut qu’il y ait quatre grandes équipes qui font chacune rouler quatre voitures. Alonso et Webber, nous les avons découverts au volant d’une Minardi. Michael Schumacher a débuté chez Jordan et c’était loin d’être une équipe de pointe. Ayrton Senna a commencé au volant d’une Toleman en 1984. Nous avons besoin de l’intérêt que suscitent ces nouvelles équipes. J’ai donc été ravi de découvrir Lotus et Virgin, même si je dois reconnaître que HRT m’a plongé dans une grande perplexité," poursuit le Britannique.

"Aujourd’hui, nous avons droit à ce conflit. Nous avons une Lotus noir et or et une autre qui est verte et jaune. Toutefois, selon moi le constructeur Lotus a la priorité, d’autant plus que désormais ils ont le soutien de la famille Chapman et d’autres personnages comme Nigel Mansell, un ancien pilier de l’équipe Lotus. Je ne comprends donc pas pourquoi l’équipe Lotus de Hingham a tellement envie de faire la promotion d’une marque qui n’est pas à eux. Nous verrons bien comment cela se passera lors de la première course, lorsque nous arpenterons le paddock le jeudi, mais il est sûr que des Lotus noires et d’autres vertes, cela va plonger tout le monde dans une grande confusion," ajoute Brundle.

Pour Brundle, il suffirait que Tony Fernandes change le nom de son équipe, car un nom après tout, cela n’est pas très important.

"Je peux imaginer que Tony Fernandes est très déçu. Il s’est lancé en F1 avec une grande passion pour une marque. Moi aussi je pourrais monter une équipe et l’appeler Brabham ou Tyrrell, mais est-ce que cela signifiera que j’aurai quelque chose de particulier en plus grâce à cette marque ? Il faut souligner par exemple que l’équipe Red Bull n’a aucun passé historique en F1 et pourtant elle est devenue championne du monde. Je pense que les gens accordent une trop grande importance aux noms," conclut-il.