Les stratèges de McLaren ont été les plus forts

On le sait désormais, McLaren a choisi la bonne stratégie pour Lewis Hamilton et c’est ce qui lui a permis de battre Fernando Alonso. Mais à vingt tours de l’arrivée, lorsque la McLaren changea ses pneus pour la deuxième fois, la plus grande incertitude régnait, aussi bien chez Ferrari que chez McLaren.

"Ce fut une course très très longue," commente Martin Whitmarsh, le directeur de l’équipe McLaren. "Lorsque nous avons fait rentrer la voiture pour ce dernier changement de pneus, nous pensions que c’était le bon choix et que nous pouvions les battre même s’ils décidaient de ne s’arrêter qu’une seule fois. Mais on ne peut jamais être sûr de rien. Toutes les données dont nous disposions nous disaient que nous avions fait le bon choix et Lewis (Hamilton) a fait le boulot très brillamment."

"Le rythme que nous avions aujourd’hui en course, nous l’avions déjà en essais libres le vendredi," déclare Sam Michael, le directeur sportif de l’équipe McLaren. "Ce qui était intéressant lors de cette course, c’est que Fernando (Alonso) était revenu sur Lewis (Hamilton) un tour avant que ce dernier change ses pneus et ils ont donc pris un risque en choisissant une autre option."

"Ferrari avait certainement prévu de calquer la stratégie de Fernando sur celle de Lewis et s’ils avaient arrêté sa monoplace, Fernando se serait battu avec Lewis jusqu’au drapeau à damier. Mais comme ils ont finalement pris la décision de ne pas s’arrêter, ils étaient obligés d’aller jusqu’au bout avec un seul changement de pneus," ajoute l’ingénieur australien.

Ron Dennis, le président du groupe McLaren, était lui aussi plongé dans une grande perplexité. "Nous étions légèrement nerveux lorsque Vettel et Alonso sont restés en piste, mais nous avions passé énormément de temps à étudier la dégradation des pneus. En choisissant une stratégie à un seul arrêt, vous deviez adapter votre rythme à ce choix et nous pensions donc qu’ils n’allaient pas être capables d’aller jusqu’au bout avec le rythme qu’ils avaient."