Les équipes tiennent à la FOTA
Elles en ont besoin
La pérennité de la FOTA a été remise en cause, dernièrement, par des dissensions entre les équipes autour de l’accord de réduction des budgets et de sa bonne application par chacune d’entre elles.
Ces querelles menacent de faire imploser l’association des équipes, sous l’œil plutôt amusé de Bernie Ecclestone. Christian Horner et Stefano Domenicali ont ouvertement exprimé leurs craintes de voir la FOTA éclater prochainement, alors que d’autres tiennent à ce qu’elle survive.
Martin Whitmarsh, président de la FOTA, se veut résolument optimiste et peut compter sur le soutien de Ross Brawn.
« On ne peut pas oublier pourquoi la FOTA a été créée. Si nous nous retrouvons à nouveau face à une telle situation, nous aurons besoin de la FOTA. Et, d’une certaine façon, nous allons nous retrouver à nouveau dans cette situation parce que nous allons bientôt entamer les négociations pour de nouveaux accords Concorde », a déclaré le Britannique à Autosport.
Pour lui, la FOTA devrait éviter de s’occuper de sujets sensibles tels que la réduction des budgets et se concentrer plutôt sur ce qui était sa vocation première : unir les équipes et leur permettre de peser plus lourd dans les prises de décisions concernant l’avenir du championnat du monde de F1.
« La FOTA devrait peut-être se contenter de faire ce pour quoi elle est la meilleure. Des questions ayant un effet sur la compétitivité d’une équipe sont peut-être un terrain un peu trop glissant », a-t-il indiqué. « Quand nous discutons des budgets, personnels ou d’argent, ça devient très chargé. Je me demande si la FOTA devrait vraiment se pencher là-dessus. Elle a peut-être mieux à faire. »
Eric Boullier et Christian Horner sont plus ou moins du même avis, estimant qu’il pourrait être utile de bien revoir la vocation et les objectifs de la FOTA, et dans le même temps de confier la gestion du RRA à un organisme extérieur, FIA ou auditeurs indépendants.
Des réunions de la FOTA sont prévues ce weekend, à Abu Dhabi.